Ce château ayant été totalement détruit, je ne l’ai pas visité. Logique non ! Toutefois comme il a beaucoup compté dans l’histoire de Bordeaux, et étant originaire du coin j’ai jugé intéressant d’en faire une petite présentation.

Le château Tropeyte, était une forteresse, aujourd’hui rasée.

Il a été construit au nord de la ville après la guerre de Cent Ans, sous Charles VII et se trouvait à l’emplacement de l’actuelle esplanade des Quinconces.
Il a été construit avec le château du Hâ et permettait au roi d’imposer son pouvoir, car les Bordelais avaient bénéficié de 300 ans d’un régime fiscal anglais avantageux. Ainsi le choix de l’emplacement du château Trompette fut tel qu’il contrôlait autant la ville que le fleuve.

Le château prit le nom du quartier Tropeyte, nom d’une source (l’actuelle fontaine Daurade) qui alimente un ruisseau s’écoulant sur le côté sud du cours du Chapeau Rouge (Fossats de Tropeyta en 1450). Il a été assimilé au nom de la trompette par paronymie.

Après la bataille de Castillon en 1453, la ville de Bordeaux passe sous l’autorité du roi de France. Peu de temps après cette victoire, le roi de France,Charles VII, ordonne la construction du « château du Far » (devenu château du Hâ), du Fort-Louis (dans le quartier Sainte-Croix), et du « Château Trompette », pour protéger le pays contre une nouvelle offensive anglaise et surtout pour contrôler la ville fraîchement conquise. Pour s’être ralliée de nouveau aux Anglais malgré sa reddition à Dunois en 1451, la ville de Bordeaux dut, ainsi que d’autres villes de Guyenne, supporter le coût des constructions. Ce château fut le symbole de l’autorité royale à Bordeaux. Pendant les Guerres de Religion, Symphorien de Durfort, seigneur de Duras, tente de s’en emparer, sans succès, en 1562.

En août 1649, les bordelais asphyxiés par les taxes et impôts nouveaux décidés par le Parlement de Bordeaux et le clergé, se soulèvent contre le Duc l’Epernon, gouverneur de Guyenne qui ordonne à l’artillerie du Château Trompette de tirer sur la population, sur la ville et le port. Les opposants à la monarchie à Bordeaux (parti de l’Ormée) conduisent la prise du Château Trompette par la ville révoltée. Le château est détruit vers le début de 1650.

Dès la fin des troubles, Mazarin en ordonne la reconstruction en 1653 . Il est cependant complété avec des bastions, demi-lunes et fossés. En 1664 Louis Nicolas de Clerville, nouveau commissaire général, sous l’ordre de Louis XIV, double la superficie, le décore à la gloire de Louis XIV ; onze ans de travaux. Le buste de Louis XIV qui ornait la porte royale est exposé au Musée d’Aquitaine.

Il fait étendre le glacis du Château Trompette détruisant par la même occasion le couvent des Jacobins du XIVe siècle et les ruines gallo-romaines des Piliers de Tutelle. Le pouvoir militaire exige aussi que la hauteur des maisons bordant les Allées de Tourny soit limitée pour permettre le tir au canon.

Les travaux débutent en 1680, après que les plans ont été retouchés par Vauban qui se tourne plus vers Blaye et le Fort Pathé dans le Médoc.

Le château est vendu par Louis XVI en 1787. Le Château Trompette très impopulaire est rasé en 1818 à la limite des fondations.

En 2006, les travaux d’aménagement des lignes du tramway sur la place des Quinconces ont mis au jour des vestiges du château

Vue du Château Trompette par Léo Drouyn – 19ème siècle | Vernet et les ports | 19ème siècle, France et Roi louis.

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