La chapelle en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
En 1686, l’abbé Jean Fleurye obtient de son évêque d’établir des écoles charitables. Il les fait diriger par deux « Filles de la Providence », venues de la communauté de ce nom à Paris. Il les installe rue Saint-Gervais (à cette époque Grande rue) où plus de 200 élèves sont accueillis. L’abbé fait suivre ces sœurs de plusieurs autres dont certaines restent en ville, les autres se répartissant dans les paroisses à la campagne. Certaines participaient à la formation d’élèves-maitresses.
Après la mort de l’abbé Fleurye, en 1705, l’institution est agrégée au Tiers Ordre du Carmel sous l’impulsion du père Jean Dubois (1653-1721) dans le but de former religieusement des institutrices et des garde-malades. Les premières arrivées achètent des petites maisons rue Ormond.
Au 19e siècle, l’architecte François Louvel leur construit un grand immeuble puis une chapelle au centre de leur domaine.
Pendant la Première Guerre mondiale, le couvent du Mont-Carmel devient une annexe de l’hôpital militaire n° 17 de la Croix-Rouge française.
On y ouvre en 1926 un cours d’enseignement ménager, et en 1933 un pensionnat secondaire libre.
En 1933, une partie du couvent est transformée en clinique chirurgicale, dirigée par le docteur Eugène Béchet.
Le bâtiment est bombardé le 24 juin 1944 malgré les immenses croix rouges peintes sur les toits, une religieuse y est tuée ; heureusement, les blessés étaient déjà dirigés vers la ferme des Échommes à Saint-Senier-sous-Avranches. Il est ensuite reconstruit.
En 1974, la clinique émigre à Saint-Martin-des-Champs, pour devenir la polyclinique du Bocage, puis polyclinique de la Baie. Le bâtiment sert ensuite d’internat pour les filles de l’Institut Notre-Dame ou de groupes de passage avant d’être abandonné.
Le couvent est devenu maison de retraite des religieuses du Mont-carmel. En 2014, onze sœurs fêtent leur jubilé (plus de 50 ans de vie religieuse).
Depuis 2015, le site du Mont-Carmel est géré par la communauté du Chemin Neuf, propriétaire des lieux. Son directeur, Pierre Certain, lance le projet de transformer l’ancienne clinique en une résidence pour seniors : la résidence de La Providence, de onze logements locatifs livrables en 2020. Trente-sept religieuses dont la moyenne d’âge est 90 ans occupe une aile de l’ancien couvent.