Le château en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
Naissance d'un site
C’est à Jean II de Losse (1504-1580) que l’on doit l’insertion du Grand Logis et de sa terrasse Renaissance dans la forteresse.
Jean II de Losse
Grand stratège et militaire, fidèle serviteur de la Couronne, après avoir été page de Francois Ier, il servit tous les fils de Catherine de Médicis : François II, Charles IX et Henri III et fut aussi tuteur du futur Henri IV. Cela lui valut l’attribution de fonctions et de charges ainsi que l’octroi de propriétés.
Il fut un familier de la Cour où il vit la réalisation des nouveaux critères architecturaux. Ainsi lorsqu’à la fin de sa carrière il revint en Périgord comme Lieutenant général gouverneur du Limousin et de la Guyenne, il souhaita mettre sa demeure ancestrale au goût du jour selon l’influence italienne, tout en gardant une sobriété et une modestie propres à ses racines provinciales.
Architecture civile et militaire
De plus, fort de son expérience de défense des places fortes contre les troupes de Charles Quint, il eut le souci, en cette période de guerres de religions et de troubles civils, d'adapter les fortifications médiévales.
Pour assurer la défense du château, avec les nouvelles « bouches à feu » ( canons, couleuvrines et mousquets ) un tir croisé savamment étudié fut installé à partir d'orifices dans les tours et la muraille à laquelle fut ajouté une échauguette.
L'histoire dans la pierre
En divers endroit du château, on relève des devises du maître des lieux. En ce siècle de Montaigne empreint de théories humanistes, Jean de Losse a souhaité laisser à la postérité quelques réflexions en écho à vie. Ce militaire était aussi un lettré connu des écrivains de son temps auquel Pierre II de Laval-Montmorency a dédié son oeuvre.
On peut lire sur la façade du châtelet : « L'homme fait ce que peut, la fortune ce que veut »
La « Fortune » signifiait à l'époque le destin, si présent à l'esprit de Jean de Losse à travers les vicissitudes et les succès de sa vie.
Le château
L’architecture
L’élégance du style Renaissance
Avec la fin du Moyen Âge et le début d’un certain confort, les châteaux s’ouvrent vers l’extérieur et vers la lumière. Cependant, on ne désarme pas complètement, la période est encore troublée par les guerres de religions qui font rage. Ainsi le système défensif s’adapte, notamment à l’artillerie qui vient de faire son apparition.
Depuis 1976, le château est patiemment restauré. Charpentes, toitures, maçonneries, décors, et parquets, chaque élément a fait l’objet du grand plan de restauration encore en cours aujourd’hui.
Tel que nous le voyons, le château nous est parvenu inchangé depuis le XVIe siècle exception faite des ravages du temps. A ce titre il a été classé «Monument Historique» dès 1928.
Description
Un décor évoquateur
Par un pont enjambant des douves profondes qui cernent les murs sur les trois côtés, l’on pénètre par le châtelet dans la cour d’honneur du château. Il est fait, comme nombre de demeures périgourdines du XVIe siècle, de différents volumes couverts d’imposantes toitures pentues.
Façe au Grand Logis l’on tombe sous le charme de cette construction d’une grande élegance. Pour la décoration de la façade taillée dans un calcaire blond, le maître d’œuvre a usé de tout l’alphabet décoratif classique de la Renaissance.
La grande et magnifique terrasse s’appuyant sur la falaise révèle, dans sa plénitude, toute la beauté de la vallée de la Vézère.
L’escalier d’apparat et les salles présentent également de remarquables ornements, tels que les cheminées et les décors sculptés.
Le mobilier
Des meubles et tapisseries d’époque
L’exceptionnel mobilier d’époque des XVIe et XVIIe siècles des appartements, fait l’admiration de tous les visiteurs. Il témoigne du cadre de vie de Jean II de Losse sous les derniers Valois et les premiers Bourbons.
Complété de tapisseries et de tableaux, l’ensemble est parfaitement évocateur de l’esprit des lieux.
Les jardins
A la fin du XXe siècle, au rythme des restaurations architecturales, les jardins ont été recréés afin de retrouver la splendeur imaginée par Jean II de Losse.
Aujourd’hui, la grande charmille, l’ellipse, le jardin bas et le «knot garden» offrent aux visiteurs un parcours harmonieux.
Le jardin en terrasse
La charmille et l’ellipse
La reconstitution du jardin a été fondée sur une réflexion sur les jardins des XVIe et XVIIe siècles, accompagnée d’une méditation respectueuse sur «l’esprit des lieux»
Les chambres de verdure, dessinées telles qu’au XVIIe siècle, sont entourées de couloirs qui se transforment progressivement en parcours labyrinthique pour le promeneur. Elles mènent à l’ellipse où coule la fontaine du Satyre.
Des fenêtres ouvrent sur les tracés de buis enserrant les floraisons et sur divers angles de vue du château. Un balcon datant du XVIe siècle surplombe la vue spectaculaire en aval de la rivière.
En traversant l’allée, le dédale de la bambouseraie fait le bonheur des enfants.
Le jardin en les murs
Le chemin de ronde et le jardin bas
La Tonnelle, passage ombré et parfumé, prisée au XVIIe siècle, mène au chemin de ronde bordé de créneaux en topiaire. Les murs tapissés de rosiers mènent à la tour d’Éperon
Dans le grand parterre, des eleagnus plantés en banquette renferment des lavandes taillées en chou. Le petit canal de la fontaine d’Apollon et de Vénus coule parmi les topiaires de diverses essences. Ainsi la vue, l’ouïe et l’odorat y sont comblés.
Un coin accueillant où les visiteurs s’attardent pour savourer ces jardins, s’ouvre sur la campagne virgilienne et réserve la surprise d’un «knot garden» sur des gradins.
Un espace de promenade
Le parc nord, le long de la Vézère
Les douves sèches sont plantées et aménagées pour la promenade qui peut se prolonger agréablement dans le parc au nord du château. Le chemin, longeant la rivière, conduit au bassin des nymphes, taillé dans le rocher, aménagé au XVIIe siècle.