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1000ansd'histoire
Seuls sur leur promontoire, les vestiges de Château-Rocher constituent un rare témoignage de temps où l’actuel territoire français se divisait en fiefs sur lesquels régnaient des familles. Ainsi, les seigneurs de Blot, issus d’une branche cadette des Bourbons, possédaient un hameau près du site castral. Leur présence est attestée de façon certaine à la fin du XIe siècle et c’est peut-être à cette époque que le seigneur de Bourbon Archambaud le Fort fait bâtir le château qu’il lègue à Pierre, l’un de ses fils. Les archives ne mentionnent à nouveau le fief de Blot-le-Château ou Blot-le-Rocher qu’au XIVe siècle, lorsque le mariage de Catherine de Blot et Guillemin de Chauvigny en rend propriétaire la famille de Chauvigny de Blot.
Aujourd’hui au centre d’un territoire, Château-Rocher signalait, à l’origine, des confins. Situé dans la zone frontière des terres auvergnates et bourbonnaises, il était probablement un élément d’un vaste dispositif de fortifications des rives de la Sioule. Le franchissement de la rivière au pont de Menat, sur la route menant de Clermont à Bourges, était soumis à des droits de péage imposés par les seigneurs de Blot, mais aussi par les abbés de Menat avec lesquels les nobles étaient en rivalité belliqueuse. C’était donc un point névralgique qu’on surveillait depuis le château au XIIIe siècle ; le bâtiment peut avoir servi de tête de pont dans la conquête de l’Auvergne amorcée en 1211 par Philippe-Auguste, que soutenait son vassal Guy de Dompierre, seigneur de Bourbon.
Plan base Mérimée.
Pendant la guerre de Cent ans, Château-Rocher est encore dans une situation stratégique puisque la Sioule marque la limite des possessions anglaises. Château-Rocher est toutefois brièvement conquis en 1365 par Bertucat d’Albret, mercenaire à la solde de Guillaume III, puis restitué à Jean II de Chauvigny de Blot, vassal du duc de Bourbon. Il est possible que le propriétaire ait procédé à d’ultimes travaux de fortification à la suite de cet épisode mais ce n’est qu’une hypothèse. Quoi qu’il en soit, le château perd rapidement toute fonction défensive. il demeure toutefois une résidence seigneuriale dont on améliore le confort. Il bénéficie de travaux d’agrandissement à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle.
Mais l’accès difficile au site a cessé d’être une vertu : au cours du XVIe siècle, Pierre de Chauvigny de Blot commande la construction d’un nouveau château à Blot-l’Église. Le déménagement a vraisemblablement marqué l’abandon de Château-Rocher dont meubles et ornements sont déplacés. Certains sont toutefois abandonnés sur place, sont-ils démodés ? Car au début du XIXe siècle, le comte de Salaberry rapporte dans un récit de voyage au Mont-d’Or que le château-Rocher la toiture prend l’eau, que les meubles sont rongés par l’usure et la rouille. Déconsidéré, l’édifice va servir de carrière dans laquelle on récupère les pierres pour les réemployer.
Au début du XXI siècle, la dernière propriétaire, Marie-Adélaïde Delpoux de Nafines, émue de voir disparaître une partie de l’histoire de sa famille, alerte les pouvoirs publics et obtient, en 1913, le classement des ruines de Château-Rocher au titre des Monuments Historiques.
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