L'église en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
L’église romane Notre-Dame-sur-l’Eau fut édifiée vers 1020 par Guillaume de Bellême. Elle doit son nom à sa situation en bordure d’un gué de la Varenne. Elle voit passer manants, nobles et hauts dignitaires qui y faisaient étape sur la route entre Paris et le mont Saint-Michel. Guillaume le Conquérant, Henri II, qui séjourne souvent à Domfront, s’y arrêtent. Saint Louis y fait des prières et des offrandes. Même Louis XI, réputé pour son avarice, y fit preuve de générosité.
Hélas, les saccages et les pillages se succédèrent pendant la Guerre de Cent Ans. Elle frôle la démolition en 1826 et, dix ans plus tard, un ingénieur peu éclairé fait abattre quatre travées de la nef (plus de trente mètres avec les bas-côtés) afin de faire passer la route vers Mortain. Il faut attendre 1889 pour que les Beaux-Arts classent enfin l’édifice. La Seconde Guerre Mondiale ne l’épargne pas : un bombardement aérien, en 1944, atteint la nef et le clocher, sans pour autant détruire totalement l’église.
Après de multiples étapes de rénovation, l’église a pu conserver sa disposition en forme de croix latine.
Le portail magnifiquement rebâti avec ses six colonnes à chapiteaux simples, est ornée dans le granit, de crossettes et d’entrelacs.
Sur la façade postérieure, deux oculi (deux baies circulaires) percent le haut du transept et deux absidioles arrondies font escorte au chœur. A ses fines colonnes, à chapiteaux, ses billettes et ses croisillons, s’ajoutent des motifs qui témoignent de la gaieté du Moyen-Age.
Sous la sablière, un damier parcourt l’hémicycle de modillons grotesques.
Sur le transept nord, un personnage assis porte une besace. La tradition y verrait le portrait de Guillaume Talvas qui mendierait des prières aux passants.
Les intérieurs
La statue de la Vierge Marie
Cette belle statue polychrome du XIVe siècle trône majestueusement à l’entrée du chœur. N’ayant pu échapper aux divers saccages, on peut déplorer les mutilations qu’elle a subies. Par son visage serein et son allure majestueuse, la Vierge, tenant dans ses bras un Enfant Jésus rayonnant, invite le visiteur pèlerin à la contemplation.
Le gisant
A l’intérieur de l’église, les visiteurs peuvent également admirer un très beau gisant, fait unique dans le département de l’Orne.
Ce gisant repose dans son armure, mains jointes, sous un dais gothique. Sa tête est posée sur un coussin soutenu par deux anges. Ses pieds portent sur un lion couché. On pense qu’il s’agit d’un membre notable de la famile Ledin de la Chaslerie peu avant le XVIe siècle. Toutefois, l’identification malgrè la présence de quatre écus, n’a pas été formellement établie.
Les fresques
Cinq fresques du XIIe siècle ont été découvertes dans les arcades au cours des restaurations intérieures.
Ces fresques représentent des personnages doctoraux. Assis majestueusement, ils tiennent le livre du dogme qu’enseigne leur main doctrinale.