Le phare en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
Sur une route maritime très fréquentée à l’époque de la marine à voile (entre l’estuaire de la Loire et de la Gironde), et entourée de récifs dangereux, l’île d’Yeu fut durant des siècles le théâtre de nombreux naufrages.
En l’hiver 1827, le naufrage de la gabare de la marine Royale « L’Active » sur le récif de Basse Flore, face à la Pointe du But, causa la mort de tout son équipage, soit une centaine d’hommes. Ce drame précipita la décision de construire un phare sur cette côte. On choisit le tertre de la Petite Foule pour édifier, entre 1829 et 1830, le Grand Phare. Cette première tour, de 37 mètres de hauteur, possédait un feu fixe alimenté par des lampes à huile. Le 24 mars 1895, il reçut l’énergie électrique produite par une centrale à vapeur, ce qui augmenta considérablement sa portée.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, il fut assujetti au contrôle rigoureux des autorités d’occupation. Mais, le 25 août 1944, les artificiers allemands, avant de quitter l’île, dynamitèrent la tour afin de gêner l’approche des navires alliés dans l’estuaire de la Loire.
Reconstruit de 1948 à 1950, ce phare d’atterrissage de « premier ordre », haut de 41 mètres jusqu’à l’optique, domine de 56 mètres la haute mer. La lanterne, équipée de lentilles de Fresnel convergentes définissant 4 faisceaux lumineux, émet un éclat blanc toutes les 5 secondes sur une portée maximale de 30 milles. Outre sa fonction primordiale, sous l’autorité de la DIRM-NAMO, le Grand Phare sert de relais hertzien au Cross-Estel et abrite un radiophare. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 29 novembre 2011.