Une visite de l'abbaye en 3D ?

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Après la mort du roi Dagobert, saint Eloi demande à quitter la cour, désirant se consacrer à Dieu seul. Le roi Lothaire le nomme alors évêque de Noyon. Installé à Noyon, il aspire à une retraite plus sévère ; il se repose des courses de son ministère en s’isolant dans un coin de campagne baigné par l’Oise. Il a réuni dans cette thébaïde là quelques pieux amis en une communauté, dès l’an 641. Il y fait élever un oratoire, et aussi un atelier, car le saint évêque n’en abandonne pas pour autant sa profession première. Avant la Révolution, bien des trésors d’abbayes montraient encore des calices très curieux savamment décorés par saint Eloi.

La légende locale veut, qu’ici même, un valet charrie, en les faisant traîner par des boeufs, les pierres que l’évêque destine à la construction de son oratoire. Un ours sort des bois voisins et dévore un boeuf de l’attelage. Le saint condamne alors l’animal à prendre sous le joug, la place du boeuf qu’il a mangé, jusqu’à l’achèvement de la bâtisse. Le champ où l’ours travaille avec soumission, c’est notre Ourscamp (ursi campus).

L’abbaye a consacré la légende de l’ours de saint Eloi dans ses armoiries qui sont celles de l’évêché-comté prairie de Noyon – c’est à dire « d’azur semé de fleurs de lys d’or à deux crosses adossées de même – à l’ours passant de couleur naturelle, alias de sable, muselé de gueules ».

Cette légende illustre l’ancienneté du site d’Ourscamp, corroboré par des fouilles archéologiques et les documents. Depuis au moins quatorze siècles, une présence religieuse est attestée sur le site. Cette légende par delà son côté pittoresque témoigne d’une relecture de thèmes bibliques : le prophète Isaïe n’a-t-il pas annoncé qu’au temps du Messie l’ours et le boeuf marcheraient ensemble ? Le saint n’est-il pas manifestement du Royaume qui vient ?

L’arrivée des cisterciens

Six siècles plus tard, le 10 décembre 1129, l’évêque de Noyon, Simon de Vermandois, cousin du roi Louis VI le Gros, fait appel à des moines de Clairvaux, de l’ordre de Citeaux, pour qu’ils fondent à Ourscamp une abbaye sous l’invocation de la Sainte Vierge. Une tradition ancienne attribue l’origine de la pensée de Simon à l’impression de terreur qu’il éprouvait lorsqu’il habitait le château de Mauconseil, sur les hauteurs de Chiry, en voyant de ce côteau, qui domine la vallée de l’oise, des flammes sinistres voltiger çà et là sur le marais. Saint Bernard vint à Ourscamp à l’appel de Simon, et y installa douze moines de Clairvaux sous la direction de Waléran de Baudemont, qu’il avait choisi parmi les religieux pour être le premier abbé du nouveau monastère.

En 1130, à la demande de saint Bernard, de Hugues Payen et de Waléran d’Ourscamp, Simon octroya le mont Hérimont (le futur Mont-Renaud à quelques kilomètres en direction de Noyon) à l’ordre des Templiers dont saint Bernard venait de rédiger les constitutions, pour y établir une commanderie à proximité de l’abbaye. Et jamais Ourscamp ne déplora de dommages tant que subsista le vieil Ordre du Temple (1312).

Plan de l’abbaye extrait de l’histoire d’Ourscamp par Mr Peigné Delacourt.

Les premières constructions

Sous la direction de Waléran, les constructions s’élèvent rapidement. Une première église fut consacrée en 1134 par l’archevêque de Reims, assisté de sept évêques. Elle avait une abside en hémicycle, fait remarquable chez les cisterciens.

La prospérité de l’abbaye d’Ourscamp prend un essor incroyable en l’espace de quelques années. Peu de temps après que saint Bernard en eut pris possession, une communauté de plusieurs centaines de moines dépend de l’abbaye. Bâtir une église bien plus vaste devient une nécessité ; cette église nouvelle communiquait avec la première. Elle fut élevée de 1154 à 1201, grâce aux libéralités de Dame Adèle de Roye. De cette église, restée intacte jusqu’en 1807, subsistent deux chapelles dont les entrées se voient dans le mur oriental de l’ex-transept nord. Le revers de sa façade, tourelle d’escalier et les portails latéraux, sont encore visibles à l’envers de la grande colonnade classique.

Ce fut une magnifique église à chevet plat, sans clocher de pierre, sans chapelles rayonnantes conformément aux usages cisterciens, dont la nef comportait neuf travées, avec une voûte en croisée d’ogives. Au sud de la façade s’élevait le bâtiment des frères convers qui comportait un cellier, un dortoir et le logis du cellerier, ce dernier était préposé à la direction de tous les travaux matériels de l’abbaye.

Dans un monastère cistercien, la cloche commande à un peuple de muets. On voit à son appel les moines de choeur venir du cloître pour occuper leurs stalles, tandis que les convers, entrant par la « ruelle des convers » située entre le cellier et le cloître, vont occuper tout le bas de la nef. La trace du portail des convers est d’ailleurs encore visible dans le mur de l’aile de Lorraine. Au moment des repas, moines et convers rejoignent leurs réfectoires. Une des colonnes du réfectoire des frères est encore visible à l’orée du bois au sud de l’abbaye où elle a été transférée pour y servir de calvaire.

Du XIIe siècle datait encore, parmi plusieurs autres avant la guerre de 1914, un immense bâtiment à trois étages, dit le « dortoir des moines », dont il subsiste le pignon nord, accolé aux ruines du choeur. Cette vaste construction s’est effondrée dans les flammes en 1915, dûes aux bombardements.

Au XIIIe siècle, l’abbaye formait, avec ses granges, un ensemble imposant. Elle était entourée de fossés remplis d’eau, et comprenait deux cloîtres, le second étant celui des novices.

Reconstitution de la façade (Clarck Maines et Sheila Bonde).

Le nouveau choeur

Peu avant le milieu du XIIIe siècle, les moines d’Ourscamp abattent le chevet carré de leur grande église pour la prolonger par une abside à chapelles rayonnantes dont subsistent les ruines. Ce travail s’achève en 1254.

Ci-contre : reconstitution d’après Maines et Clark.

La mise en commende

Avec le concordat établi par François Ier et le pape, fut instaurée la suite des abbés commendataires. L’abbaye jouissant d’un revenu considérable, ce sont de très hauts personnages qui en auront la commende de 1556 à 1791. Encore à la veille de la Révolution, les produits s’élevaient à 200 000 livres… Avec les abbés commendataires, une partie de cet argent était soustraite au culte et aux pauvres et servait à lier des amitiés parmi les princes étrangers, tels Jean-Casimir, ex-roi de Pologne, et tour à tour, des parents du duc règnant de Lorraine, au nombre de trois. La commende d’Ourscamp entretient aussi à la cour de France des princes de sang : Charles II de Bourbon, Henri II de Bourbon et même le cardinal Charles de Bourbon, cousin d’Henri II reconnu à la fin de sa vie comme roi de France par le Saint-Siège sous le nom de Charles X, et opposé par lui à Henri IV.

Un de ces abbés commendataires, le prince Louis de Lorraine, réédifie à partir de 1677, dans le style du jour, la plupart des bâtiments conventuels. c’est à lui que nous devons la partie sud de la façade classique. L’ancien cloître fut démoli pour faire place à un autre plus vaste. L’état des frères convers s’étant mué en fonctions subalternes, il n’y avait plus de raison de maintenir la « ruelle des Convers » ; ils étaient d’ailleurs si peu nombreux. Le puits, seul vestige, indique encore aujourd’hui l’ancien alignement du cloître gothique disparu.

À la suite de ce décor Louis XIV, les religieux, pour dissimuler la façade romane de leur église, démodée à cette époque, élèvent, en 1745, une colonnade toscane. Celle-ci achevée, l’abbé commendataire de l’époque, le cardinal de Gesvres, rebâtit en 1748, sur le même alignement et le même modèle, le logis abbatial.

C’est l’aile qui sert aujourd’hui de lieu de vie aux religieux. Au milieu du XVIIIe siècle, ces bâtiments de l’abbaye, de même que leur décoration intérieure, atteignent leur plus haute perfection. Les parloirs, ceux où le prieur conventuel recevait Saint-Simon, ami des religieux d’Ourscamp, sont revêtus de boiseries somptueuses et agrémentés de beaux marbres. La Salle des Dames – le parloir où on les recevait – est fameuse par sa splendeur.

C’est également à cette époque que l’église est dotée d’un magnifique maître-autel classique en marbre. Les stalles et le buffet d’orgue sont sculptés en chêne de Hollande, « le tout dernier goût », dit un rapport écrit en 1747 par le père Prieur. Partout des grilles splendides ; quelques-unes datées du début du XIIe siècle (notamment le portail visible au musée le Secq des Tournelles à Rouen), mais la plupart du règne de Louis XV, grandes et riches au possible.

L’époque moderne

En 1792, le nombre des religieux de choeur, qui avait atteint au XIIe siècle le chiffre de cinq cents, et qui était encore de cent vingt au milieu du XIVe siècle, est tombé au chiffre de dix-huit. Tous les moines demandent à rester, aucun ne voulant bénéficier des récentes lois qui prétendaient les libérer de leurs voeux. Hélas ! Tous devront quitter l’abbaye.

En 1792, l’immense domaine est loti et les bâtiments monastiques sont achetés par trois démolisseurs pour 160 000 francs, payables en assignats, un prix dérisoire. Si faible soit-il, les enchérisseurs ne parviennent pas à le payer, et l’abbaye, récupérée par l’Etat, devient un hôpital pour les armées du Nord. C’est alors que sont vendus les autels et les boiseries, les grilles, les stalles et les orgues. Le mobilier et la bibliothèque avaient déjà été éparpillés aux enchères, et l’argenterie envoyée à la Monnaie par l’Etat, au début de la Révolution.

Désaffecté en tant qu’hôpital, Ourscamp est vendu en plusieurs lots, à l’exception de la forêt, que l’Etat se réserve. Les terres et les étangs sont aliénés, de même que la ferme et la porterie. Le corps même de l’ancienne abbaye est acheté en 1807 par M. Radix de Sainte-Foy, ex-trésorier de comte d’Artois (futur Charles X) et spéculateur de grande envergure. Il transforme à son usage le monastère en demeure de plaisance, fait convertir en ruines le choeur et les transepts de l’abbatiale par désir de pittoresque selon le goût du moment ; la nef est alors abattue pour mieux dégager la perspective. Il fait aussi décorer plusieurs des salles de réception par l’architecte Vincent, qui restaure à la même époque pour Napoléon le château de Compiègne. M; de Sainte-Foy reçoit pendant l’été, ses amis, dont le ci-devant évêque d’Autun, Talleyrand, devenu prince de Bénévent, et aussi la princesse, née Grand ; n’a-t-il pas servi de témoin à leur mariage ?

Les collections du propriétaire d’Ourscamp sont fameuses ; il les exposait auparavant dans son superbe château de Neuilly ; elles décoreront l’abbaye désaffectée jusqu’à la mort du personnage, où elles seront vendues.

Litographie de Ferrari.

Litographie représentant les ruines.

En 1825, Ourscamp devient manufacture, et la décadence des splendides bâtiments s’accentue. Aux ateliers de forge installés en premier lieu, succèdent des salles de tissage. La fabrique de velours envahit les cloîtres, le réfectoire, les salles de réception. Peu à peu, les métiers et les machines à vapeur sont installés partout. Des cités ouvrières sont construites sur les anciens potagers. Sur le canal de l’Oise, un port est aménagé, où les péniches déversent charbon et matériel. Si l’intérieur des bâtiments a été complétement transformé pour les besoins de l’usine, il faut dire que les différents directeurs ont su conserver pour l’extérieur la physionomie primitive.

Survient la guerre de 1914, et bientôt l’envahisseur s’installe dans les bâtiments de l’ancienne abbaye et s’y fortifie à l’abri de ses murs épais. En face, à une toute petite distance, s’aménage le front français. En 1915, notre état-major, pour expulser l’ennemi d’Ourscamp, se décide à bombarder cet ensemble si remarquable. Après le bombardement suivi d’un incendie qui se poursuit durant trois jours, il ne reste que l’aile de Gesvres et l’ancienne infirmerie dans un état convenable.

La chapelle d’ourscamp

Ou Salle des Morts

Le reflet de la puissance cistercienne

Les dimensions monumentales de l’infirmerie témoignent de la puissance de l’abbaye moins d’un siècle après sa fondation. La construction de ce bâtiment hospitalier s’intègre dans une période faste durant laquelle l’abbaye se transforme, s’agrandit, se modernise pour répondre aux besoins de quelque 550 religieux de choeur, soit une communauté d’un millier de moines et de convers !

Pour construire l’infirmerie, les Cisterciens d’Ourscamp durent employer tout leur savoir-faire de bâtisseur à la fois pour concevoir et réaliser leur projet. Comme à Clairvaux, le bâtiment se devait d’être construit à l’est de l’église, au-delà du lieu de vie de la communauté, mais le manque d’espace hors d’eau imposa le remblaiement d’une partie des marais de la Dordonne et la canalisation du petit cours d’eau alimentant des viviers. Une terrasse artificielle épaisse de 3,50 m fut donc réalisée avec du sable limoneux dans le prolongement de celle naturelle faite par l’Oise. Les religieux purent alors tracer au sol, selon une orientation méridienne, les dimensions d’un bâtiment long de 46 mètres et large de 16 mètres.

Plan de l’ancienne infirmerie, encre de Chine, lavis, 9 février 1852, par J-Ch. Laisné, Archives des Monuments Historiques.

Les fondations de la construction furent creusés dans ce terre-plein, à des profondeurs encore inconnues, mais qui semblent dépasser le mètre. Si le soubassement du pignon nord comprend quelques assises de grès, le reste de la construction est réalisé en calcaire à grains fins et à micro-fossiles, de couleur ocre jaune et blanc.

Cette pierre de taille provient très probablement des carrières de Mauconseil, situées sur les hauteurs de Chiry en rive droite de l’Oise, comme le laissent supposer les confirmations de l’usage de ces carrières par les moines d’Ourscamp accordées par l’évêque de Noyon Etienne de Nemours en 1193 et par le pape Innocent III en 1200.

La façade côté cour, dessin de J. Ch. Laisné, 9 février 1852, Archives des Monuments Historiques.

Vue de l’ancienne infirmerie. Extrait du plan d’ensemble de l’ancienne abbaye, encre de Chine, lavis, dessin de JP Gion, fin XIXe siècle. Archives des Monuments Historiques.

Fonctionnalité et élégance

Ci-contre : plan A, d’après Viollet-le-Duc, 1863.

D’après Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française, 1863.

Esthétiquement admirable de l’extérieur, l’infirmerie d’Ourscamp l’est tout autant de l’intérieur où jaillissent les qualités techniques de l’art monastique cistercien qui semble n’avoir rien laissé au hasard : un lit devait être placé devant chaque fenêtre auprès d’une petite niche (armoire) creusée dans le mur et destinée à mettre les objets nécessaires à portée de mains des malades. Grâce au décompte des fenêtres, certains érudits purent évaluer à 54 le nombre de malades que pouvait contenir l’infirmerie. Eugène Viollet-le-Duc, quant à lui, en dénombra le double :

« On observera que les fenêtres sont disposées de manière à donner beaucoup de jour à l’intérieur, celles du haut étant à vitrages clos et celles du bas pouvant s’ouvrir pour aérer la salle. Suivant la disposition généralement adoptée à cette époque, il devait y avoir quatre rangées de lits disposées ainsi que l’indique notre plan en A. La salle pouvait en contenir facilement cent ».

La vaste salle s’organise en trois vaisseaux voûtés sur croisées d’ogives à nervures arrondies, prenant appui sur les murs et sur deux files de huit colonnes isolées. Le vaisseau central est plus large et plus haut sous voûte, produisant ainsi l’effet d’augmenter l’espace et la lumière.

Élévation de la façade nord de l’ancienne infirmerie. Face septentrionale et coupe sur la largeur. Aquarelle, par J-Ch. Laisné. Archives des Monuments Historiques.

D'infirmerie en Salle des morts

Lorsque l’infirmerie de Cîteaux prit le nom de Salle des Morts, les abbayes soeurs de Longpont et d’Ourscamp suivirent leur modèle maternel. Le terme « salle des morts » apparaît pour la première fois en 1662 dans le procès-verbal d’une visite effectuée à la suite d’un différend entre les moines d’Ourscamp et leur abbé commendataire Henri de Bourbon Ier :

« La salle des morts ou Grande infirmerie a cinquante-six pas de longueur sur dix-huit de large, bastie et voultée de belles pierres de tailles, soutenues d’un double rang de pilliers de mesme matière faicts en forme de grosses colonnes ; au milieu est la pierre sur laquelle on laissait expirer les relligieux sur la cendre, et au bout est celle sur laquelle on les lavait après la mort ».

Le terme « salle des morts » fait référence à un rite mortuaire propre aux cisterciens détaillé dans le Monasticon Cisterciense du R.P. Juliano-Paris : convoqués par le frère infirmier, des religieux assistaient leur confrère auprès du mourant. Ce dernier était allongé sur une dalle sur laquelle avait été disposé en forme de croix un lit de paille et une couche de cendres. Au son de la cloche, la communauté devait se réunir autour du mourant pour recueillir ses derniers soupirs. Lorsque le religieux avait rendu l’âme, on le portait sur une autre dalle située dans un coin de la salle où l’infirmier procédait au lavage du corps. Durant toutes ces opérations, les assistants récitaient des prières.

Le corps du défunt était ensuite porté en procession dans l’église, où il demeurait jusqu’au moment de la cérémonie funèbre. Les abbés étaient enterrés dans la salle capitulaire tandis que les moines et les convers étaient ensevelis dans le grand cimetière situé au nord de l’abbatiale. Si, au XVIIe siècle, ce rite mortuaire n’était plus pratiqué à Ourscamp (on ne sait, d’ailleurs, s’il l’a jamais été), il sera ressuscité en 1787 lors de la parution de l’ouvrage Voyage pittoresque de la France illustré par le dessinateur Tavernier de Jonquières. Outre l’intérieur du bâtiment qu’il reproduisit avec soin, l’aquarelliste mit en scène le rite mortuaire cistercien, confortant auprès de ses contemporains l’idée d’une salle des morts. Gravée en 1791 par Née, cette aquarelle fut reproduite sous forme de lithographies à des centaines d’exemplaires qui firent véhiculer cette interprétation à travers l’Europe.

« Vue extérieure de la salle des morts de l’Abbaye d’Ourscamp. Ce monument singulier, du plus grand style pour le temps où il a été construit, est situé dans l’enceinte de l’Abbaye à une des extrémités. Il est appelé salle des morts, parce que, suivant l’usage, l’on y lavoit les morts. Il est environné de pins et de cyprès ; sa bâtisse est très-pure et d’une solidité achevée ; les arcs qui la décorent ne sont nullement gothiques, mais en plein cintre, tel qu’un monument romain ». D’après Tavernier de Jonquières, dans les Voyages pittoresques, Dessin de Née, 1791.

« Vue intérieure de la salle des morts de l’Abbaye d’Ourscamp. Cet intérieur gothique mais élégant, est fort imposant ; des colonnes isolées et très-bien appareillées, supportent trois grandes voûtes en ogives très-délicates ; de grands vitraux accouplés montent jusqu’à la naissance des voûtes, et il y a pour soubassement, une quantité de petites ouvertures en ogives qui donnent un caractère très-sépulcral ». D’après Tavernier de Jonquières, dans les Voyages pittoresques, Dessin de Née, 1791.

Ouvrages de référence

Informations utiles

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Tel: 03 44 75 72 00

https://www.serviteurs.org

1 Place Saint-Eloi, 60138 Chiry-Ourscamp