La disparition d’un monument

Tombée dans l’oubli après le IIIe siècle, cette ruine fantastique se voit attribuer le nom de « Palais Gallien » autour de l’an 1300.

Au XVIe siècle, il est associé à l’Empereur Gallien qui l’aurait fait construire.

Jugée inutile à la Révolution, la ruine est vouée à la destruction et au lotissement. Elle disparaît sous le bâti d’un nouveau quartier dès 1793.

Préservée de la démolition, la porte du « couchant » est le dernier vestige du monument.

L’amphithéâtre de Bordeaux, dit « Palais Gallien » selon la tradition locale, est une arène romaine datant du début du IIe siècle et dont il ne reste plus aujourd’hui que des vestiges. Il fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques depuis 1840.

Description de l’édifice

Le « Palais Gallien » était une arène romaine en forme d’ellipse située aux portes du Bordeaux de l’époque, sur le côté sud du grand chemin du Médoc, l’actuelle rue Fondaudège. Il a subi de graves mutilations au fil des siècles. Il ne reste aujourd’hui que peu de choses du grand amphithéâtre d’origine dont la majeure partie de l’assiette est aujourd’hui recouverte de maisons d’habitation. Seules, quelques travées et arcades, enserrées dans le tissu urbain sont encore visibles. Une partie bien dégagée du monument apparaît depuis les rues du Docteur Albert-Barraud, Émile-Fourcand, du Colisée, ou du Palais Gallien. Elle montre la porte du couchant et la courbure d’un mur attenant (2e ellipse depuis l’extérieur, côté nord-est). Elle présente une élévation en arcades sur deux niveaux et une belle technique de construction alternant briques et pierres. Les vues aériennes et le cadastre permettent de visualiser une bonne partie de l’ellipse originelle, le bâti ayant épousé ses formes et recyclé une partie de son enceinte, qui subsiste invisible « au fond des cours, dans les maisons, au-dessus des toits ».

L’empreinte de l’arène se lit sur le cadastre.

Les vestiges subsistants ont permis de déterminer que l’arène intérieure mesurait 70 mètres sur 47 mètres. Le pourtour de l’édifice était de 132 mètres sur 111 mètres, une hauteur de 25 mètres, ce qui en faisait un amphithéâtre de taille imposante pouvant accueillir jusqu’à 22 000 spectateurs. L’ossature du monument était constituée de 7 ellipses concentriques, nervurées en 64 travées, donnant sur autant d’arcades extérieures. Vingt d’entre-elles se prolongeaient jusqu’à l’arène. L’amphithéâtre était doté de deux portes, une à chacune des extrémités de l’ellipse (nord-ouest et sud-est). Les portes dégageaient une entrée centrale (vomitoire) flanquée de couloirs latéraux ouvrant sur les carceres. L’ensemble traversait les 5 enceintes extérieures puis débouchait dans une cour à ciel ouvert ouvrant sur l’arène. En partie supérieure se trouvait une arcade encadrée par deux niches, le tout surplombé par une corniche à modillons. La porte était mise en relief par des pilastres, toscans au rez-de-chaussée et doriques à l’étage. Vu l’absence de tout vestige de voûte intérieure de soutien comme on en trouve dans les autres ruines d’amphithéâtres et au regard des trous carrés observés dans les parois, on en a déduit que les gradins étaient en bois, soutenus par des poutres horizontales. La part importante du bois dans cette construction rend cet amphithéâtre assez singulier.

Histoire de l’édifice

La ville gallo-romaine de Burdigala pourrait avoir construit cet amphithéâtre à l’occasion du passage de Caracalla en Aquitaine. Les vestiges de mur sont en opus mixtum, alternant avec régularité de petits moellons de pierres blanches et des lits de briques, appareil employé entre la fin IIe et le IIIe siècle. Les fouilles de 2010-2011 ont permis d’affiner la datation proposée au début du IIe siècle.

On présume que l’amphithéâtre fut incendié lors des grands raids des Francs sur la Gaule en 275/276. Les chroniqueurs indiquent qu’il aurait brûlé pendant deux jours, ce qui est compatible avec la présence de gradins en bois. Il fut ensuite laissé à l’abandon.

Au début du XVIIe siècle, il avait encore ses deux entrées axiales ainsi qu’un quart de la cavea. Il constitua un refuge de truands et de prostituées, puis devint de 1789 à 1793 « dépotoir des boues et bourriers » de la ville de Bordeaux.

Sous la Révolution, le monument devint une carrière publique et le terrain fut vendu par lots le . On démolit des parties d’ouvrage monumentales (porte Est notamment) pour permettre un accès aisé aux lots en créant deux voies en croix traversant le site.

Le 14 vendémiaire IX le ministre de l’intérieur Lucien Bonaparte demande au préfet de faire cesser la dégradation de l’édifice ; l’arrêté préfectoral du 25 vendémiaire interdira toute nouvelle mutilation. Confortées en 1864, les murailles subsistantes furent classées monument historique en 1840.

 

Palais Gallien en 1565.

Vue d’artiste des ruines du Colisée en 1710.

Lotissement de 1793.

Controverse sur le nom

Au Moyen Âge, la tradition populaire fait de Galiène, reine légendaire de Bordeaux, la femme de Charlemagne. Celui-ci était si amoureux qu’il lui aurait fait construire un palais grandiose. C’est ainsi qu’en 1367, l’impressionnante ruine des arènes se voit attribuer le nom de « Palais Galien ». Cette attribution est aujourd’hui reconnue comme erronée, l’édifice étant bien un amphithéâtre romain.

Au XVIe siècle, Élie Vinet se rend compte que le « palais » était en fait un colisée romain mais se laisse abuser par la paronymie entre Galien et Gallien et en attribue la paternité à l’empereur romain. Cette thèse reste défendue. Cependant, la technique de construction semble antérieure au règne de cet empereur. Des monnaies de Gallien, Tetricus et Postume ont été découvertes dans les fouilles de l’édifice, ainsi que des tessons de céramique du IIIe siècle, mais on y a aussi découvert un bronze du règne de l’empereur Trajan, ce qui suggère qu’il était opérationnel au IIe siècle. Un programme de fouilles, en 2010-2011 a permis de dater plus précisément le monument. La plaque de rue de la place Galiène conclut ainsi : « La femme était une chimère, le palais un mythe, l’empereur Gallien un imposteur malgré lui ».

Arenas, cirque et colisée

L’amphithéâtre assurait, en raison de la pente de ses gradins, une vue convenable de l’arène aux 15 000 spectateurs. Les places étaient réparties en fonction de la condition sociale de chacun : les places du bas à l’aristocratie, celles du milieu aux gens de condition libre tandis que le petit peuple occupait les gradins les plus élevés. Il fallait assurer à chacun l’accès à sa place et permettre, après le spectacle, une évacuation rapide. Le rythme architectural répondait à ce double besoin.

Le monument dans la ville antique

Situé à la lisère du territoire de Burdigala, l’amphithéâtre du « Palais Gallien » n’offre plus à l’admiration que la porte du « couchant » et les amorces de murs elliptiques qui supportaient les gradins en bois de la « cavea ». L’orientation de ses axes prouve qu’il n’a pas été prévu dans le plan primitif d’un urbanisme organisé à la naissance de l’Empire.

Les principaux repères chronologiques

  • Entre le IIIème et le Ier siècle avant JC : fondation de Burdigala par les Bituriges au bord du ruisseau la Devèze se jetant dans la "Ribeyra garonna".
  • 16 -13 avant JC : naissance de l'Aquitaine sous Auguste.
  • 14 - 37 après JC : sous Tibère, Burdigala s'étend sur les côteaux de Ste Eulalie, du puy Saint Michel et sur les collines de St Seurin où sera construit plus tard le Palais Gallien.
  • Ier siècle : Début de la plantation de la vigne avec un cépage ramené d'Albanie, le biturica (ancêtre probable du cabernet) sur les côteaux autour de Burdigala.
  • IIe siècle : Burdigala devient capitale de l'Aquitaine. La romanisation embellit la ville (construction des temples, des thermes, des curies, et assèchement des marais du Peugue et de la Devèze).
  • Entre 193 et 235 : sous la dynastie sévérienne Burdigala atteint son apogée avec la construction des grands monuments dont le Palais Gallien à la limite Nord-Ouest de la ville, près de la via medullica ( route du Medoc) et de la font d'Odeia (La fontaine d'Audège).
  • 212 : la constitution Antonine promulguée par l'Empereur Caracalla donne la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire (dont les Bituriges Vivisques), et crée la "civitas burdigalensis".
  • 270 : Caïus Pius Esuvius Tetricus, légat d'Aquitaine, prend la pourpre à Bordeaux, se proclamant Empereur romain des Gaules et d'Espagne; on a longtemps pensé qu'il avait fait édifier l'amphithéâtre bordelais, ce monument figurant sur un bas-relief découvert en Espagne et reproduisant les ouvrages d'art que Tetricus fit bâtir durant son règne.
  • 273 : début des pillages Barbares en Gaul.
  • 276 - 277 : destruction de Bordeaux par les Germains qui incendient la ville. Du palais Gallien, dont la charpente et les gradins étaient en bois, il ne serait resté plus que les murs ellipsoïdaux à arcades et les portes. Dès lors le silence s'étend sur les deux derniers monuments romains de Burdigala, les Piliers de Tutelle et le Palais Gallien.
  • 277 - 300 : construction des hautes murailles et des tours du Castrum derrière lesquelles se replie Burdigala pour résister aux invasions des Germains ; le castrum ne représente plus qu'un quart de la superficie de l'ancienne ville romaine.
  • 309 ou 310 : naissance de Decius Magnus Ausonius (310 - 394), notable bordelais de statut romain ; dans la nouvelle Université il enseigne la grammaire et la rhétorique, et devient précepteur du futur Empereur Gratien. Curieusement, Ausone, qui possédait une propriété dans le faubourg St Seurin et des terres au Pagus Novarus, plus à l'ouest, reste muet à propos de l'amphithéâtre alors qu'il a laissé une description précise des murs du Castrum : "ses remparts de forme carrée s'élèvent en des tours si hautes que leur faîte perce les nuages du ciel".
  • IVe et Ve siècles : les ruines de l'amphithéâtre, jusque-là isolées, vont devenir voisines, à 450 mètres au sud-ouest, de la "cité sainte du christianisme bordelais" (C.Jullian) : avec d'abord l'église Ste Etienne, élevée près de la nécropole de la ville, puis l'église St-Seurin, lieu d'adoration des reliques de St Séverin.
  • XIe siécle : le toponyme "arenas" apparaît dans le cartulaire de l'église collégiale St Seurin de Bordeaux, pour désigner les ruines de l'amphithéâtre.
  • XIIIe siècle : naissance des légendes de Galliene et du toponyme Palatium Galianum.
  • XIVe siècle : le Palais Gallien est entouré de vignes : "in clausa de la tauga propre Paliacium Galiane" indique le cartulaire de St Seurin. Les vestiges de l'amphithéâtre apparaissent à cette époque dans le "Vif portraict de la cité de Bourdeaux" d'Antoine du Pinet (sa représentation sera reprise par "la cosmographie universelle de tout le monde" de Belleforest et Munster en 1575).
  • Au XVe et au début XVIe siècle : le voyageur Abraham Bibran visite le Palais Gallien, en laisse une description et un dessin qui a été perdu ; il décrit l'amphithéâtre comme "assez semblable à celui de Fréjus".
  • 1580 : Elie Vinet rétablit la vérité archéologique et la vraie vocation du "Palais Gallien", mais en attribue la construction à l'Empereur Gallien qui vint à Bordeaux vers 260. Son ouvrage, "le discours sur l'antiquité de Bordeaux présenté au Roi Charles IX" (1574) décrit et donne une représentation imagée de l'amphithéâtre.
  • XVIIe siècle : les ruines, lieu de promenade et de passage entre le chemin du Palais Gallien et le chemin de la Trésorerie, ont mauvaise réputation : de méchantes masures y abritent la prostitution reléguée en ces lieux jusqu'en 1786 par le Parlement de Bordeaux.
  • 1631 : premières fouilles des ruines attestées par un rapport d'un intendant en maçonnerie qui n'indique aucune découverte archéologique.
  • 1640 : l'atlas du cartographe hollandais Joan Blaeu et l'ouvrage "Bordeaux et la région du Sud-ouest au temps de Louis XIII" reprennent les dessins des ruines de l'amphithéâtre exécutés par le voyageur Van Der Hem qui resta dix années à Bordeaux.
  • 1664 : une autre description du palais Gallien est envoyée à l'abbé de Pure par César d'Arcons, avocat au Parlement de Guyenne.
  • 1669 : Claude Perrault, frère du littérateur et poète auteur de contes, donne une nouvelle description des ruines dans un ouvrage "Relation du voyage fait à Bordeaux", et en dessine le plan ; on retient que "l'enceinte extérieure, qui faisait le dehors du plus grand portique" est abattue, et la démolition des autres enceintes a déjà ouvert de larges brèches.
  • 1677 : le deuxième monument romain de Bordeaux, les Piliers de Tutelle, est rasé sur ordre de Louis XIV pour agrandir la forteresse du Château-Trompette.
  • 1690 : des textes indiquent que les ruines servent de parc à bœufs et d'abattoirs.
  • 1737 : l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres regrette que l'amphithéâtre de Bordeaux soit "peut être le monument le moins connu de ceux dont on voit encore les vestiges dans l'étendue du Royaume" ; le Baron de La Bastie communique un "dessin levé sur les lieux de l'amphithéâtre": on y voit les deux portes monumentales Est et Ouest encore en place, ainsi qu'une partie de l'enceinte longeant la Rue Font d'Audège.
  • 1746 : D'Argenson, Ministre de la Guerre de Louis XV, accusant réception de la Jurade de Bordeaux au sujet de la création du Jardin Royal (futur Jardin public) écrit : "J'ay toujours été étonné qu'ils n'ayent pas pensé à réparer, ou du moins à netoyer l'amphithéâtre de GRATIEN (!) que j'ay vu dans un grand abandon, quoy qu'il ne soit que du Bas-Empire, c'est un morceau précieux qui ne m'a pas paru à négliger.. " (Revue historique de Bordeaux -1916 A.M.Bx H7/8). L'Intendant Tourny demande donc aux Jurats de bien vouloir faire le nécessaire, et la Ville paiera au bouvier Moumy 846 livres 13 sols et 10 deniers "pour le montant des terres extraites des ruines du Palais Gallien et transportées au jardin Royal".
  • A partir de 1751 : la terre et les immondices déblayées des ruines vont servir à remblayer et à niveler les prés, les vignes et les jardins de la propriété de Pradets sur laquelle Tourny fait aménager le jardin Royal de 1746 à 1756.
  • 1769 : on envisage d'édifier sur l'emplacement du Palais Gallien "différents salles pour donner des fêtes publiques", y compris "une salle de bal découverte pour le peuple".
  • 1774 : une entreprise de fiacres exploite des garages, construits adossés aux ruines.
  • 1778 : l'amphithéâtre fait l'objet d'un projet pour y établir des nitrières artificielles propriété du Roi afin de fabriquer de la poudre à canon.
  • 1779 : Antoine Gonzalès, passionné d'architecture, donne une gouache représentant la porte Est des ruines (côté Grande rue du Palais Gallien) ; c'est la seule image que l'on connaisse de cette porte monumentale (le tableau est conservé aux archives Municipales de Bordeaux XIX O/67).
  • 1785 : Madame Craddock, en voyage à Bordeaux, décrit les ruines de l'amphithéâtre ; elle compare le monument "qui est en briques" aux arènes de Nîmes, "en pierres de taille". Son récit témoigne de l'urbanisation croissante du quartier St Seurin "Sur les anciens murs extérieurs on a élevé de petites maisons et divisé l'arène en une quantité égale de jardinets".
  • 1790 : au début de la période révolutionnaire, le Palais Gallien sert de dépôt de "boues et de bourriers".
  • 1791 : les ruines deviennent Bien National et peuvent donc être vendues (loi d'Août 1791).
  • 15 Février 1793 : la Municipalité endettée, décide de vendre le Palais Gallien, monument désormais gênant ; 35 emplacements sont proposés à la vente aux enchères.
  • 16 Fructidor An II : ouverture, le long des axes de l'amphithéâtre, de deux voies perpendiculaires, la Grande rue du Colisée et la rue du Petit Colisée (actuellement rue Sansas), afin de desservir les lots vendus; pour édifier ces voies il faut détruire les portes monumentales Est et Ouest.
  • 3 Floréal An IV : la Municipalité adjuge les travaux de démolition des frontispices, mais le chantier sera arrêté dans le courant de l'année à la suite de l'action de sauvegarde du monument menée par les Artistes de la Gironde.
  • 23 Vendémière An IX ( 17 Octobre 1800 ) : un arrêté du Préfet Thibaudeau protège définitivement le reste des ruines du Palais Gallien.
  • 22 Septembre 1807 : un nouvel arrêté préfectoral interdit, sur le lotissement de l'amphithéâtre "d'y faire construction, reconstruction ou démolition d'anciens murs".
  • Au début du XIXe siècle : Jouannet rend compte dans "Statistique de la Gironde" Tome I "des fouilles pratiquées depuis trente ans dans le sol de l'arène ou des environs qui ont procuré la découverte d'un assez grand nombre de médailles de Gallien, de Tetricus et de Postumus".
  • 1851 : sur le plan général d'alignement, on envisage d'isoler les ruines, et une place est prévue avec un jardin, en avant des arcades et de la porte Ouest (côté rue de la Trésorerie).
  • 1864 : trois sondages sont effectués en vain par les archéologues afin "de chercher dans le cirque romain appelé Palais Gallien un mur de séparation (spina) comme dans les hippodromes" (Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux T IV -1877 - A.M.Bx 157 T1b).
  • Mai 1866 : déclaration d'utilité publique, par décret impérial, de l'isolement des ruines du Palais Gallien et de la déviation vers le sud-ouest de la rue du Colisée, pour rejoindre la rue de la Trésorerie. L'immeuble de la Société Sainte-Cécile empêchera le projet d'aboutir.
  • 1885 : le Palais Gallien devient square fermé par des grilles côté rue du Colisée et rue de la Trésorerie; sur les pelouses prévues on aurait dû placer des pièces archéologiques provenant du Musée des Antiques (projet préfectoral de 1881).
  • 1888 - 1889 : CH Durand architecte de la Ville, effectue des fouilles archéologiques dont il ne laissera aucun compte-rendu et fait entreprendre d'importants travaux de restauration pour protéger le monument : consolidation des pans de murs, fermeture des nombreuses crevasses, chape de ciment sur la partie supérieure des ruines.
  • 1911 : le Palais Gallien est enfin institué et classé monument historique, mettant ainsi un terme à la destruction de l'édifice.
  • 1935 : le square est remanié.
  • 1953 - 1964 : les sondages stratigraphiques effectués par l'équipe du Professeur Etienne de l'Université de Bordeaux, découvrent des tessons de céramique du IIIe siècle, un petit bronze de Trajan du premier siècle, la fosse où les gladiateurs attendaient le combat et une couche de cendres blanches et noires qui dateraient de l'incendie du monument par les Germains en 276 ( les chroniqueurs de l'époque prétendent que l'amphithéâtre aurait brûlé pendant deux jours ….). Les fouilles ont également mis à jour le sol romain pavé, un carcer de l'amphithéâtre, le mur du podium et un égout-puisard , preuve de l'habilité des constructeurs pour traiter les eaux de ruissellement et d'infiltration. Mais rien n'a encore permis de dater avec précision la construction du Palais Gallien. Actuellement les archéologues envisageraient un âge plus ancien pour l'unique monument restant du Bas Empire romain : deuxième siècle, voire premier siècle ?

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