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Un vin millénaire

Au-delà de la légende, les terres du Château de Monbazillac attestent d'une production viticole dès le Moyen-Âge. Cette production a fructifié au fil des siècles, profitant de la Dordogne comme voie commerciale. La rivière n'est pas seulement une source d'humidité atmosphérique, mais joue également un rôle important dans la vie des hommes et, par ricochet, dans la mise en valeur du vignoble.

1080

Un prieuré bénédictin, consacré à Saint Martin, est créé à Bergerac. Les terres de « Mont-Bazailhac » lui sont attribuées. Les moines y plantent et cultivent des vignes mais les réglementations sur le commerce du vin produit en dehors de la ville de Bergerac ne leur sont pas favorables.

14e siècle

En 1367, en pleine Guerre de Cent Ans, les Anglais s’engagent à protéger Bergerac à la condition que les consuls leur fournissent de l’argent, des vivres et des vêtements, mais aussi, et surtout, du vin ! En 1376, le roi d’Angleterre offre, aux vignerons de Bergerac, le privilège royal de fournir la Cour de Londres.

1685

Les guerres de Religion et la révocation de l’Édit de Nantes provoquent l’émigration vers la Hollande de grandes familles de la bourgeoisie huguenote périgourdine, pour beaucoup viticulteurs à Monbazillac. Les relations entre le Bergeracois et les Flandres du Nord d’intensifient autour du commerce du vin.

Château de Monbazillac - ASS French Baroudeur

18e siècle

L’aristocratie et la bourgeoisie européenne s’entichent du « Muscat » de Monbazillac, nom issu du cépage Muscadelle. Le roi de Prusse, Frédéric II, le tient pour son vin préféré. Son chef cuisinier André Noel, périgourdin de naissance, et son médecin français, La Mettrie, ont sûrement influencé ses goûts.

1907

Les propriétaires de crus se regroupent pour former le Syndicat des Propriétaires de la Côte de Monbazillac (SPCM). Il a pour objectif de « protéger (…) la production des vignobles de Monbazillac et (…) d’empêcher la vente sous le nom de Monbazillac des vins d’autres provenances ».

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1939-1945

L’exploitation du monbazillac connaît une prospérité inattendue. Le pays en guerre manque cruellement de sucre, ce manque est composé par une consommation sans précédent de ce vin dont le goût liquoreux et sucré à souhait est fort recherché.

1978

La Reine Mère d’Angleterre, Elizabeth Bowes-Lyon, se rend au château de Monbazillac où elle profite d’une visite privée. À l’heure du thé, le breuvage anglais est remplacé par du liquoreux, millésime 1975.

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2005-2020

Le chai se modernise au fil des années avec la création d’un bâtiment de vinification de 500 m2, l’achat de pressoirs pneumatiques, de filtres tangentiels, de 80 cuves thermovinifiées, d’un système d’alimentation par tapis et la création d’une cuveriez de filtration et de préparation des vins avant mise en bouteille.

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12e siècle

La légende dit que les moines, accaparés par d’autres tâches, délaissent leurs vignes, permettant à la pourriture noble de s’y développer. Souhaitant ne pas perdre le bénéfice de leur récolte, ils décident de vinifier le raisin pourri. Ils découvrent les vertus insoupçonnées de Botrytis cinerea, qui donnent aux fruits et au vin une saveur suave et puissante.

15e siècle

Au début du 15e siècle, les bourgeois et habitants de Bergerac achètent les vignobles de Monbazillac. Le 4 septembre 1495, ils font évoluer la réglementation afin d’intégrer ce territoire dans la Vinée de Bergerac et de bénéficier de ses privilèges pour vendre et exporter ces vins.

1738

Avec l’intensification du commerce vers la Hollande, une véritable hiérarchie s’instaure dans la qualité des vins doux. Une première garantie d’origine apparaît à travers 32 « marques hollandaises ». Toutes situées sur la côte nord de Monbazillac, elles sont estampillées au fer rouge sur le fond des barriques.

1789

La Révolution Française marque la fin d’une époque faste pour les vignobles du Bergeracois. Avec le départ des grands propriétaires, les terres sont morcelées et les capacités de production réduites. L’incapacité de répondre aux attentes des importateurs fait qu’ils délaissent peu à peu le territoire.

1936

Après plusieurs procès dans les années 1920 et 1930 autour de l’utilisation du nom de « Monbazillac », le décret du 15 mai 1936 met fin aux problèmes de délimitation. L’appellation d’origine contrôlée Monbazillac est créée, c’est une des cinq premières de France, un cahier des charges détermine désormais ses particularités.

1960

Le château de Monbazillac est à vendre. La Cave Coopérative loue et exploite déjà les vignes qui l’entourent. Son conseil d’administration vote à l’unanimité l’achat du château, refusant que cet ensemble passe dans des mains étrangères. 20 000 hl de vin blanc de liquoreux sont vinifiés au chai coopératif.

1980

La Cave Coopérative crée la société fermière d’exploitation de terres agricoles dédiées au Monbazillac, afin d’acheter et de travailler les terres de l’appellation qui ne trouvaient pas de repreneur. La Cave sécurise ainsi des surfaces agricoles et leur exploitation au sein de la coopérative.

2022

La cave Coopérative décide de valoriser son château, ses savoir-faire et l’appellation « Monbazillac » en créant un espace muséographie autour du célèbre liquoreux. Elle vous accueille chez elle et vous invite à découvrir tous les secrets du monbazillac.

13e siècle

Le duc d’Aquitaine devenu roi d’Angleterre, sous le nom d’Henri II, décide en 1254 de favoriser ce qui vient de Bergerac. Le vin embarque sur la Dordogne et poursuit son trajet vers l’Angleterre, première destination lointaine, et vers la Hollande.

16e siècle

La ville de Bordeaux impose l’utilisation de plus petites barriques pour le vin transitant par son port. Les ventes du Bergeracois vers l’Angleterre chutent alors car les droits de douane anglais sont liés au nombre de tonneaux. La Hollande devient peu à peu la première destination d’exportation du Monbazillac.

1747

Les vins de Monbazillac sont expédiés sur des galions vers la Hollande où ils sont soit consommés, soit exportés grâce à la compagnie néerlandaise des Indes Orientales. En 1747, un galion s’échoue au large de l’Angleterre. En 1985, 238 ans plus tard, l’épave est fouillée : 14 bouteilles de Monbazillac sont retrouvées !

Château de Monbazillac - ASS French Baroudeur

1885

À la fin du 19e siècle, l’insecte Phylloxéra fait des ravages en France. Le vignoble de Monbazillac n’est pas épargné. En 1885, il est totalement détruit. Grâce à des greffes sur des pieds américains résistants à la maladie, les vignes sont replantées à partir de 1895. En 1920, un tiers du vignoble est à nouveau planté en vignes.

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1940

Une trentaine de viticulteurs se regroupent et créent la Cave Coopérative de Monbazillac. Leurs objectifs, toujours les mêmes aujourd’hui, sont d’accéder au progrès technique et de commercialiser ensemble leurs vins.

1971

La Cave Coopérative contribue à la création du premier groupement foncier agricole (GFA) viticole français. Ce groupement permet à plusieurs personnes d’acheter en commun le Château Septy. Par la suite, deux autres GFA sont créés : Château Pion en 1980 et Château La Sabatière en 1994.

1992

Le cahier des charges de l’appellation « Monbazillac » est actualisé. Sa nouvelle version, rédigée par les vignerons et validée par l’État, impose une réglementation plus stricte : les nombres de pieds de vigne et de bourgeons à l’hectare sont diminués et surtout les vendanges manuelles sont imposées.

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