Le fort en 3D ?

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La construction du Fort-Médoc

Le roi Soleil, Louis XIV, prit la décision de faire construire le Fort-Médoc en mai 1689 et nomma Vauban, ingénieur des travaux.

L’État dut acheter à cet effet des terrains privés « occupés auparavant en prairies et terres labourables ».

Les travaux, commencés durant l’été 1689, furent rapidement menés en ce qui concerne les ouvrages de défense. Le roi employa entre 1000 et 1200 soldats des régiments disponibles de la région pour construire le Fort selon le plan de Vauban. Le roi désirait que les travaux soient finis avant le mois d’octobre pour éviter toute maladie liée à l’humidité : la proximité du fleuve, les marécages et les eaux stagnantes étant à l’origine de fièvres et maladies. Rien n’était prévu pour soigner les malades, sinon les envoyer à Blaye. Rien n’était prévu non plus pour les loger… Ce sont les soldats qui durent bâtir leurs baraquements.

Mais les travaux furent interrompus et ne semblent véritablement avoir repris qu’au début de 1691. Dès avril 1691, la garnison en prenait possession même si tous les bâtiments n’étaient pas encore achevés. Les travaux continuèrent tout au long de l’année 1691 : des troupes volontaires extérieures à la garnison ainsi que des paysans du lieu qui travaillaient également à la citadelle de Blaye et au Fort-Pâté vinrent prêter main-forte pour terminer le travail.

Description

Le Fort-Médoc offre l’aspect classique des fortifications « à la Vauban », avec ses remparts gazonnés, ses larges espaces découverts vers l’avant et ses fossés. Il a une forme rectangulaire flanquée aux quatre angles de bastions réunis par des courtines. Les fossés communiquent avec le fleuve par un système d’écluse qui permettent de les maintenir en eau quelle que soit la marée.

Après avoir traversé la demi-lune royale qui prècède les bâtiments et les fossés appelés aussi douves, on entre dans le Fort par la porte royale dont le fronton s’orne du Soleil, emblème de Louis XIV.

Le couloir voûté sous le bâtiment central est fermé par une porte en bois à croisillons et par une herse qui a disparu : des casemates latérales percées de meurtrières assurent la défense du passage.

Le bâtiment principal (Corps de Garde Royal) abritait au premier étage, le major de la garnison. Des salles d’armes se trouvaient au rez-de-chaussée et, en sous-sol, on peut observer de belles salles voûtées.

La vaste esplanade intérieure était bordée de deux casernes pouvant loger jusqu’à 300 hommes, mais la garnison ne dépassa jamais la centaine sans compter les officiers et les civils tels que les serviteurs du commandant, l’aumônier, le boulanger… De ces bâtiments, il ne reste que les sols, quelques pas de murs et les cheminées.

Une citerne d’eau douce, l’eau des puits est saumâtre et la source la plus proche à 2km, une chapelle, une boulangerie, un magasin à poudre assuraient les divers besoins de la garnison. Il n’y avait pas d’hôpital, les malades étaient envoyés à Blaye.

Face à la rivière, un corps de garde domine les bastions. Des poternes, c’est-à-dire des ouvertures aménagées dans le corps du rempart communiquant avec le fossé, permettaient de se replier en cas d’attaque ennemie.

Le verrou défensif de l’estuaire : la citadelle de Blaye, Fort-Pâté, Fort-Médoc

« La fortification de Blaye assurera la côte et le pays et sera une lunette à Bordeaux qu’elle tiendra dans le devoir…s’il lui arrivait de faire la bête ». Vauban

Verrou de l’estuaire et de Bordeaux, la colline de Blaye a été fortifiée à toutes les époques de son histoire, parce qu’elle était à la fois la porte de Bordeaux et le seul port de rupture de charge sur la grande route d’Espagne. C’est en 1685 que Vauban arrive à Blaye. Il y trouve les fortifications de la place périmées. Il dessine le plan d’une nouvelle enceinte et en confie les travaux à Ferry. Comme le chenal de navigation s’était reporté sur la rive médocaine de la Gironde, Vauban y fait construire un fort carré, le Fort-Médoc, posé sur la berge marécageuse.

Mais, pour que la position de barrage soit étanche, il s’avère nécessaire d’asseoir un ouvrage sur un banc de sable non stabilisé en pleine estuaire : le Fort-Pâté. Ainsi, les secteurs de tir se recoupent de Blaye au Fort-Pâté, et du Fort-Pâté au Fort-Médoc, interdisant l’accès de Bordeaux aux flottes ennemies.

Ce remarquable verrou tomba en obsolescence un siècle et demi plus tard. En effet, grâce aux progrès considérables réalisés par l’artillerie, ce fut ensuite au Verdon, à l’embouchure de la Gironde, que l’on put implanter des ouvrages destinés à en interdire la remontée.

Fort-Médoc

Citadelle de Blaye

Fort-Pâté

Sébastien Le Prestre Vauban


Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban est né en mai 1633 à Saint Léger-de-Foucherets dans le Morvan. Il a connu l’un des destins les plus passionnants du XVIIe siècle : ingénieur militaire du roi, il a parcouru le royaume, l’a fortifié, défendant ainsi le territoire français en contribuant à la suprématie militaire de Louis XIV.

Vauban est un homme à multiples visages : génie militaire bien sûr, mais aussi urbaniste, économiste, penseur politique… il s’est intéressé durant toute sa vie aux autres et notamment aux plus miséreux, et a toujours cherché à résoudre et améliorer des situations concrètes au service des hommes.

Il s’est marié à l’âge de 27 ans avec sa cousine Jeann d’Osnay, lors d’un congé d’un an que lui a donné Louis XIV, le 25 mars 1660. Mais il fut rappelé par le service du roi deux mois après son mariage.

Sa femme ne le revit par la suite que le temps de brefs séjours : en effet, pendant les vingt premières années de son mariage, il n’a guère passé plus de six mois auprès de son épouse. De cette union naîtront deux filles.

Informations utiles

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32 Avenue du Fort Médoc, 33460 Cussac-Fort-Médoc