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Le contexte historique

De dimension remarquable, la plaine de Tuchan-Paziols attira très tôt les populations de la préhistoire dont les traces sont encore visibles au pied même du Pech d’Aguilar. De ces premières occupations, on retient essentiellement la présence de petits campements saisonniers que l’on peut dater de l’Âge du Cuivre ou de l’Âge du Bronze ancien (vers -2000 avant J.C.).

Ils livrent souvent des parures façonnées in situ à partir de coquillages prélevés dans les étangs du littoral. Les collections archéologiques de la région exposent de nombreux exemples de ces perles cylindriques déposées dans les dolmens et les grottes des Corbières à l’occasion de cérémonies funéraires.

L'empreinte romaine et wisigothique

La véritable mise en valeur des terres débute à l’ère romaine, elle est l’oeuvre de petites exploitations familiales régulièrement réparties sur l’ensemble de la plaine et ses abords. L’une de ces fermes, dont on a pu overseer les fondations, était située à proximité d’Aguilar et de la voie antique qui longeait la rivière Donneuse. Elle sera abandonnée au IIIe siècle de notre ère au profit d’un habitat implanté quelques centaines de mètres plus au Sud, près d’un gué. L’étude des vestiges archéologiques collectés sur le site, indique que son occupation a perduré jusqu’au Vie siècle et sans doute au-delà. Plus tard, à cet emplacement, s’élèvera une chapelle dédiée au saint espagnol Fructueux, mais les quelques textes qui nous sont parvenus restent muets quand à la date de son édification. Détruite au XVIIIe siècle il n’en subsiste aucun vestige. La dédicace à l’évêque de Tarragone qui subit le martyr en 259 et dont la dévotion fut très répandue en Catalogne et en Narbonnaise durant les premiers temps chrétiens, ainsi que la présence de tombes antiques, contribuent à en faire le plus ancien lieu de culte de Tuchan.

La découverte en faible nombre de tuiles et poteries romaines sur le Pech d’Aguilar pourrait s’expliquer par l’existence d’une petite tour de guet, ou custodia, chargée de surveiller la plaine de Tuchan et l’axe routier qui reliait carbone aux mines des Corbières. Mais cette présence peut également découler d’une pratique courante de récupération de matériaux prélevés sur les anciens habitats, l’hypothèse demeure donc fragile.

Du VIe au VIIIe siècle les Corbières sont une portion de la Septimanie, la province la plus septentrionale du royaume espagnol fondé par les Wisigoths, un peuple scandinave qui entama sa longue migration au Ier siècle et fit de Tolède sa capitale avant d’âtre balayé par l’invasion arabe de 711. Peu documentée, c’est une période largement méconnue durant laquelle les hommes semblent parfois réinvestir de vieux habitats désertés avant la romanisation. Leur percement sur des crêtes ou des éperons rocheux faciles à défendre assure une protection relative aux populations. Le site d’Aguilar ne répondant que partiellement à ces impératifs, les autochtones lui ont probablement préféré un plateau rocheux sur la montagne du Tauch.

La renaissance carolingienne

La prise de Narbonne en 759 par les armées franques de Pépin le Bref met un terme à l’expansion sarrasine au nord des Pyrénées. Dès lors, la dynastie carolingienne va s’employer à sécuriser les territoires conquis en créant les comtés de la Marche d’Espagne, des entités administratives et militaires aux mains des nouveaux maîtres francs ou de l’ancienne aristocratie wisigothe. Trois textes, datés de 842, 861 et 876, nous apprennent que la plaine tuchanaise est alors incluse dans le Perapertusès, un petit pays défendu par le puissant éperon rocheux fortifié de Peyrepertuse dont il prend le nom ; ce dernier dépend à son tour du Razès, un vaste comté dont il constitue la limite avec le Narbonnais.

Le développement des territoires tombés en déshérence est alors confié aux établissements monastiques de création récente dont certains, à l’exemple de l’abbaye de Lagrasse, seront amenés à jouer un rôle de premier plan. Le pouvoir carolingien encourage également l’immigration de colons espagnols en développant une mesure fiscale incitative, l’aprision.

Toutefois de vastes domaines demeurent aux mains de l’aristocratie locale ; c’est notamment le cas de la villa Domonova qui englobe le relief d’Aguilar. L’acte de 876 nous apprend qu’elle était possession d’Anna, fille et petite fille de comte, et que le domaine avait recours à des esclaves. L’affaiblissement et l’éloignement du pouvoir carolingien provoquent la création des futures dynasties comtales qui ne cesseront de s’émanciper et d’exercer leur domination sur l’ancienne Marche d’Espagne. Cette transmission héréditaire de la charge comtale et bientôt vicomtale porte en germes les débuts de la féodalité.

L'époque féodale (XIe et XIIe siècles)

À la fin du Xe siècle, le Perapertusès va changer de mains à l’occasion d’un conflit opposant Roger et Olibà, respectivement comtes de Carcassonne et de Cerdagne. le Razès, alors propriété de la maison de Carcassonne, était aussi revendiqué par les comtes catalans. Olibà échouera dans sa tentative de conquête mais s’emparera durablement du pays de Peyrepertuse, à l’exception de la plaine de Tuchan qui reste provisoirement dans le patrimoine carcassonnais car on la retrouve en possession de Pierre, troisième fils du comte Roger.

Au tout début du XIe siècle, Pierre disposera des terres d’Aguilar en faveur de Bernard Taillefer, le fils aîné d’Olibà, afin d’obtenir la charge d’évêque de Gérone.

En 1020, Aguilar apparaît donc dans le testament de Bernard Taillefer, comte de Besalu. Le « Puio que dicunt Agilar » y est cité comme étant la limite Nord du petit comté pyrénéen, à la frontière du Roussillon et du Narbonnais. La mort prématurée de ce personnage hors du commun sonnera le glas de la vision expansionniste qu’il avait su incarner. Ses successeurs conserveront le précieux héritage jusqu’en 1111, date de la mort de Bernard III. Le comté échoit alors par testament à Raymond Bérenger III, comte de Barcelone, dont Bernard avait épousé la fille. Durant toute cette période, le Perapertusès fut administré par les vicomtes de Narbonne qui l’avait reçu en fief de Bernard Taillefer, sans doute à l’occasion du mariage de sa fille, Garsinde qui venait d’épouser Bérenger de Narbonne. La tutelle narbonnaise voit le renforcement de la féodalité locale au travers du phénomène catsral.

Désormais, les textes mentionnent systématiquement le castrum ou communauté fortifiée, comme étant la matérialisation et l’enjeu du serment qui lie les différents protagonistes de la société féodale ; il est souvent à l’origine des villages actuels. Faute de textes qui en retraceraient les péripéties, le destin d’Aguilar durant les XIe et XIIe siècles demeure une énigme. Il faut attendre 1241 pour qu’apparaisse enfin dans un document le castrum de Aguilare, dans un contexte très particulier puisqu’il s’agit de la reddition d’Olivier de Termes et de la remise de la fortification au roi de France, Saint Louis.

Originaire du coeur des Corbières, où se trouvait le château éponyme et berceau de la seigneurie, la famille de Termes est mentionnée dès le XIe siècle. Alliée et vassale des vicomtes de Carcassonne, les Trencavel, elle en partagera le destin tragique lors de la Croisade contre les Albigeois. La période cruciale, qui couvre la première moitié du XIIIe siècle, voit l’annexion définitive du Midi par le royaume capétien.

Destiné à extirper l’hérésie cathare, le conflit religieux sert de prétexte à une guerre de conquête aux enjeux purement politiques. Ainsi les rois de France s’opposent à l’expansion du royaume catalano-aragonais en passe de devenir une puissance méditerranéenne. Imitant les pratiques opportunistes des Trencavel qui oscillent en permanence entre les comtes de Barcelone ou de Toulouse, les seigneuries vassales de Termes et Peyrepertuse s’affranchissent également des liens féodaux au gré de leurs intérêts. Cet émiettement des pouvoirs et l’incapacité à opposer un front uni causeront la perte des grandes familles méridionales.

Château seigneurial d’Olivier de Termes, Aguilar abritait également sur le versant Sud une communauté villageoise qui a laissé peu de traces. Sans doute consécutif au phénomène d’incastellamento des XIe et XIIe siècles, le perchement de l’habitat sur le relief pourrait répondre à la volonté des seigneurs de Termes d’accroire durablement leur présence sur le domaine de l’abbaye de Lagrasse et les terres de Tuchan. Il est possible que cette communauté villageoise ait connu une période de forte croissance durant les évènements liés à la Croisade. Il est certain en revanche que des seigneurs suspectés d’hérésie y séjournèrent. Les registres de l’inquisition nous indiquent que Roger de Congost et Othon de Montbrun, deux chevaliers faidits, furent vus « apud Aguilar ».

L’intermède royal, pendant lequel une garnison s’installe, va durer un peu moins de dix ans. La restitution du castrum à Olivier, pour s’être croisé et avoir accompagné Saint Louis en Terre Sainte, intervient en 1250. S’ouvre alors la dernière époque de possession seigneuriale d’Aguilar par la famille de Termes.

L'époque royale

Épisodiquement occupé par Olivier, qui est désormais pour le pouvoir capétien un soutien politique et militaire de premier ordre, la fortification a probablement subi quelques transformations lorsqu’elle réintègre une ultime fois le domaine royal. Vers 1261, une vente scelle définitivement le destin d’Aguilar en l’intégrant au sein des forteresses royales chargées de défendre la nouvelle frontière fixée en 1258 par le traité de Corbeil. La demande d’acquisition par Saint Louis évoque les « Castrum et fortalitia de Aquilari » ; une dualité qui suggère une partition de l’espace castral et des transformations architecturales. Contrairement à d’autres forteresses royales, la vente d’Aguilar ne débouche pas sur l’abandon pur et simple de l’habitat castral.

Une sentence arbitrale du monastère de Fontfroide datée de 1274 et quelques mentions plus tardives, nous apprennent qu’une communauté villageoise s’est maintenue à l’ombre de la forteresse, probablement jusqu’au milieu du XIVe siècle. Quelles en sont les raisons ? On peut supposer que l’acquisition tardive d’Aguilar – elle intervient après Peyrepertuse (1240), Puilaurens et Quéribus (vers 1255) – retarda la réalisation des travaux de fortification ordonnés par le pouvoir royal.

La difficulté à mener de front quatre chantiers dans une même région constitue donc un premier élément de réponse. Le deuxième élément est d’ordre politique. L’avènement du royaume de Majorque en 1276, avec pour capitale continentale Perpignan, sécurisa de fait la frontière de 1258. Issu d’un partage des possessions du roi d’Aragon, Jacques Ier, ce nouvel état représentait le rempart idéal aux prétentions des monarques aragonais qui rêvaient à nouveau d’expansion. Dès lors, les rois de France s’érigèrent en protecteurs intéressés durant les trois-quarts de siècle d’existence du royaume majorquin.

Désormais château royal, Aguila s’entoure d’une puissante enceinte flanquée de six tours. Placé sous les ordres d’un châtelain, l’effectif de la garnison fut généralement très limité : en 1302, on comptait douze sergents, un chapelain, un portier et un guetteur. Ces gardes ou mortes-payes, ainsi nommés parce qu’ils restaient sur place, étaient recrutés localement et les immunités fiscales dont ils bénéficiaient attisèrent bien des convoitises. En 1343, les habitants de Tuchan intentèrent, en pure perte, un procès afin de les contraindre à payer des tailles.

En guerre contre l'Espagnol

D’ordinaire paisible, la vie de la garnison ne fut troublée qu’à l’occasion d’incursions aragonaises puis espagnoles qui ravagèrent plusieurs fois les Corbières du XIVe au XVIe siècles. On constate alors l’impuissance des fortifications royales à prévenir ces véritables razzias, comme en 1495 lorsqu’une armée commandée par Henrique de Guzman, lieutenant général en Roussillon, réussit à pénétrer en Languedoc par Paziols et Tuchan en commettant exactions et pillages. Parvenue à Lagrasse, elle repassera la frontière en ramenant 20 000 moutons, 1400 têtes de gros bétail et 60 prisonniers.

En 1525, des troupes de Charles Quint composées d’Allemands et d’Espagnols prennent Aguilar et Tuchan dont les habitants furent amenés en otages à Perpignan. Un argentier de Perpignan, Narcisse Villaville, avança la rançon de mille ducats d’or et reçu en gage les joyaux et reliquaires de l’église paroissiale. La restitution n’intervint qu’en 1531 à la suite d’un accord passé avec les tuchanais qui s’engagèrent à lui céder durant six années des droits sur le four communal et les pièces de draps produites à Tuchan.

En 1542, une armée française commandée par le Dauphin et forte de 58 000 hommes assiège Perpignan. C’est un échec. Levant le camp, le colonel des Légionnaires Jacques de Lorge, rejoint Tuchan où étaient entreposées les « munitions et les farines ». C’est dans ces circonstances, qu’eut lieu autour d’Aguilar une escarmouche opposant Français et Espagnols à laquelle prit part Blaise de Montluc, futur Maréchal de France. Il relata ensuite cet épisode dans ses fameux « Commentaires ».

Lors de la destruction de Tuchan, en 1543, il semble que le château d’Aguilar ait été pris et occupé par un contingent Allemand. Une chronique raconte que les 70 à 80 arquebusiers, composant la garnison du Fort de Tuchan commandée par le seigneur de Nouvelles, faillirent connaître un sort funeste.

Faits prisonniers ils furent escortés hors les murs de touchant et passant « par le château des Allemands », sans doute Aguilar, « ils furent tous dépouillés de leurs vêtements, excepté la chemise ; et si leur capitaine (des Allemands) ne fut intervenu, ils auraient tous été égorgés ».

Tous ces faits d’armes ont contribué à l’abandon de la vieille fortification capétienne. Le dernier châtelain connu est Jean Gaspard de Gensac en 1569, mais il ne réside probablement plus à Aguilar. Vers 1630, à la veille de la conquête du Roussillon par la France, un rapport rédigé à la demande du Duc de Montmorency décrit le passage stratégique du Pas de Paziols « … par où le roi François fit passer le canon qui fut conduit devant Perpignan sous les ordres de Mgr le Dauphin de France, lequel ayant connu l’importance du passage dénué de défense par la ruine d’Aquilla (Aguilar), qui était autrefois château de garde, avait, pour se couvrir, désigné une forteresse sous Tucha (Tuchan) ». Ainsi, dès 1542, Aguilar n’assurait plus la défense du passage.

La prise de Perpignan en 1642 n’est que le prélude à l’annexion du Roussillon par la France que viendra entériner le traité des Pyrénées de 1659. Le déplacement de la frontière plus au Sud porte le coup de grâce aux fortifications nées du traité de Corbeil quelques quatre-cent ans auparavant.

De l'abandon à la ruine

Comme les autres places-fortes, Aguilar connaîtra les vicissitudes liées à une longue période d’abandon. Du point de vue sémantique, on remarquera l’apparition dans les textes d’un nouveau toponyme. Le vieux nom médiéval, héritage des comtes de Besalù, va d’abord subir localement quelques corruptions (castel Guiella en 1747) avant de se transformer par attraction en Viala (Viella en 1771, Viala en 1792), terme qui désigne souvent dans nos régions un ancien lieu occupé.

Pendant la période révolutionnaire, et devant la menace d’une invasion espagnole, une séance du Conseil du département de l’Aude émet l’avis « … que dans le district de Lagrasse on compte trois forteresses de Quéribus, Pierrepertuse, et Viala qui dominent la plaine du département des Pyrénées Orientales, et qu’il seroit très essentiel de metre en état de deffense, afin d’empêcher que les Espagnols ne pénétrassent dans le district de Lagrasse ». Commandée par le général Ricardos, l’offensive des troupes espagnoles aura bien lieu mais restera sans lendemain. D’abord victorieuses, elles encerclent Perpignan et prennent Rivesaltes en 1793, avant de connaître à leur tour la déroute, une première fois à Peyrestortes et ensuite près de Boulou.

Les XVIIIe et XIXe siècles transformeront Aguilar en un refuge pour maraudeurs et charbonniers tandis que ses lices abriteront bergers et troupeaux d’ovins. Les quelques ornements architecturaux remarquables seront systématiquement pillés et les pierres de parement, jadis méticuleusement taillées par les artisans du roi de France, seront arrachées des murailles pour servir à l’édification des nombreuses bergeries.

La suite nous est plus familière. À l’aube du XXe siècle, c’est un géant blessé et pourtant superbe que viennent redécouvrir, à l’occasion de diverses excursions, les membres éclairés des sociétés savantes de l’Aude. C’est à pied et dans des conditions parfois difficiles que l’on accède au monument dont on exalte la grandeur et l’excellence du bâti. Une version romantique qui prépare le terrain au tourisme moderne, mais ceci est une autre histoire.

Description du site

Comme de très nombreux châteaux apparus à l’époque féodale, le château d’Aguilar était associé à un habitat villageois, disparu sans doute à la fin du Moyen Âge. À proximité, le village de Tuchan, lui aussi d’origine médiévale, s’est développé au dépend des communautés les plus proches : Aguilar, Domneuve, Nouvelle, Ségure.

L'ancien village castral


L’accès primitif au château d’Aguilar s’effectuait par un cheminement au pied des faces Est et Sud-Est pour aboutir devant le mur oriental de l’ancien village castral ou castrum. Des vestiges de cette ancienne enceinte subsistent. Dans sa partie basse, sont visibles les restes d’une porte protégée par deux archers à fentes très courtes, d’un style rudimentaire. Le mur est construit dans un gros appareil, assez grossier, mais régulièrement assisé.

Perpendiculairement à ce mur, les vestiges d’un second tronçon d’enceinte, moins bien conservé, sont visibles et suivent les pentes les plus raides jusqu’au ravin de la chapelle.

À l’intérieur de ce périmètre, des éléments appartenant à l’ancien village sont perceptibles. Selon la configuration du terrain, les habitations devaient s’étager sur des terrasses, surtout visibles aujourd’hui dans la partie Ouest du versant.

La chapelle

Dédiée à sainte Anne, la chapelle est située à l’extérieur de l’enceinte du château, ce qui peut surprendre ; elle était en fait insérée dans l’aire enclose du village. Située à 25 m à l’Ouest de l’entrée du château, elle occupe un petit promontoire rocheux dont deux côtés sont à-pic et quasi inaccessibles. La nef est de plan rectangulaire d’environ 5 x 4 m ; elle est couverte d’une voûte en berceau brisé. L’abside est voûtée en cul-de-four. Des traces d’arrachement sont visibles le long du mur Nord et correspondent à des vestiges d’anciens bancs en maçonnerie. La fenêtre absidiale s’ouvre sous un linteau échancré et à double ébrasement. Le linteau de couverture a été posé incliné pour s’adapter à la voûte, car la baie est percée au-dessus de la naissance du cul-de-four. L’abside, de près de 3  de profondeur, présente deux placards, ou niches, aménagés dans sa paroi, l’un côté Épître, l’autre, côté Évangile. La déclaration du châtelain Pierre de Mirepoix, datée de 1262, fait état d’ornements nécessaires pour La Chapelle. C’est vraisemblablement plus tard qu’elle fût consacrée à sainte Anne qui n’apparaît dans le calendrier qu’en 1382. Ce sanctuaire était encore une chapellenie au XVIIIe siècle.

Le château


L'enceinte extérieure

L’enceinte extérieure affecte la forme d’un hexagone irrégulier, dont les angles sont matérialisés par des tours semi-circulaires, ouvertes à la gorge. La porte principale, percée dans la courtine Ouest, était défendue par une barbacane semi-circulaire dont il ne reste plus que les fondations. Cet ensemble devait posséder une porte d’accès et était probablement percé d’archères.

La porte principale

La porte du château est en grande partie détruite mais des éléments intéressants restent encore visibles. Elle était protégée par une herse : sur les deux piédroits, un décrochement montre les rainures où elle coulissait. Ces herses étaient souvent couplées à un assommoir qui nécessitait également une ouverture dans la voûte. Il n’en reste pas de traces mais il est fort probable que cette porte en ait possédé un. La porte était fermée par deux vantaux. Ils étaient renforcés par des poutres horizontales, ou bâcles, qui coulissaient dans des trous carrés et s’encastraient dans les murs. Sur le montant Nord, ces deux trous sont parfaitement conservés. Au Sud de la porte, une guérite couverte en plein cintre, construite dans l’épaisseur du mur, servait d’abri au portier.

Au-dessus, subsistent quelques marches d’un escalier qui menait à l’aire de service de l’assommoir. Il existe une ouverture quadrangulaire, entre la porte et la Tour Nord-Ouest, qui traverse l’ensemble de la maçonnerie. Ce conduit pourrait être un porte-voix contrôlant l’accès à la porte principale.

Les tours

La première enceinte comporte six tours ouvertes à la gorge. L’intérêt de ce dispositif était de surveiller les tours depuis la seconde enceinte, et ainsi d’éviter qu’elles ne puissent devenir des points d’appui pour l’ennemi. Ces six tours ont leurs souches talutées en forme de tronc de cône. La base de cinq d’entre elles comporte des pierres à bossage. Ces parties inférieures sont en calcaire gris et dur alors que le corps cylindrique des tours est en calcaire plus tendre, lisse et plus clair. À l’exception d’une Tour à l’Est, les autres tours de l’enceinte possédaient deux niveaux. Le plancher du second reposait sur des corbeaux à encoche, tous identiques et placés juste au-dessus des archers du rez-de-chaussée sauf dans la plus grosse tour, au Nord-Ouest, l’une des mieux conservées en élévation. Les corbeaux y sont placés à 2,30 m au dessus des archers basses ; ce qui nous montre que cette tour était la plus haute de toute l’enceinte.

Les tours sont construites en grand appareil, aux assises régulières. Cependant, les parements des deux tours du Nord-Est ont été complètement arrachés après l’abandon du château. Toutes les archers de cette enceinte (tours et courtines) sont en bêches, c’est à dire à base quadrangulaire.

Les courtines

Les courtines de la première enceinte sont assez homogènes. Elles sont taillées dans un appareil moins soigné que celui des tours mais leur parement comporte cependant des assises régulières.

Épaisse de 1,20 m, la courtine nord est la plus développée avec environ 40 m de long. Construite du côté où la pente est la plus abrupte, elle n’a pas nécessité de grands moyens de défense mais présente tout de même quatre archères. Elle comporte également un conduit d’évacuation des eaux de pluies avec une tablette extérieure formant gargouille, visible près de la grosse tour.

Du côté Est, le terrain est loin de présenter des pentes aussi fortes qu’ailleurs. Pour renforcer cette faible défense naturelle, les architectes y ont concentré trois tours. Les courtines sont ici plus courtes et donc les tours moins espacées. Elles font toutes 1,50 m d’épaisseur, comme les tours, soit plus que les courtines Nord, Ouest et Sud.

Au Nord-Est, la première enceinte est percée d’une poterne. Cet accès a des dimensions plus modestes que la porte principale. Elle a la particularité de posséder un assommoir, seule défense active manoeuvrée probablement depuis le chemin de ronde. Les archères des deux tours les plus proches venaient en compléter la défense.

La courtine Sud mesure environ 32 m de long, dont seule une archère est aujourd’hui visible. La base de la muraille présente quelques grosses pierres à bossage, seul endroit dans les courtines où l’on peut observer ce type de taille.

Les lices

plusieurs vestiges de mur sont présents dans les lices, entre les deux enceintes. De faible épaisseur, ces murs sont des vestiges de bâtiments de service, prenant appui sur l’enceinte extérieure, tels que des écuries mais aussi peut-être des habitations pour les sergents d’Aguilar. Sur les courtines Nord et Sud, on distingue les vestiges de deux escaliers, d’une largeur d’environ 0,80 m, qui conduisaient aux chemins de ronde. Leurs emplacements montrent que les mouvements de la garnison étaient organisés depuis les tours les plus proches de la porte principale et de la poterne. Ce dispositif s’accorde avec les préoccupations attestées à la fin du XIIIe siècle qui visaient à tronçonner La Défense en secteurs courts, isolés les uns des autres : ainsi, si des attaquants prenaient possession du chemin de ronde, ils ne pouvaient d’emblée contrôler tout le périmètre.

Dans les lices, il est possible de distinguer parmi les décombres des éléments du chemin de ronde. Il était constitué d’épaisses dalles, larges de 1 m, soutenues par des corbeaux en forme de quart-de-rond, surmontés d’un bandeau.

L'enceinte intérieure

L’enceinte intérieure, ou réduit défensif, mesure environ 16 m sur 30 m et s’élève au sommet du rocher dominant de 4 à 5 m le sol des lices. Cette disposition permettait ainsi un contrôle efficace de la première enceinte.

L’accès au réduit s’effectuait sous la surveillance de cinq archères grâce à une rampe se prolongeant jusqu’au seuil de la porte dans la partie Sud-Est. Cette entrée est très endommagée et a fait l’objet de consolidations dans les années 1950. La face extérieure Sud du réduit présente, à quelques mètres de la porte, à droite, trois corbeaux disposés sur deux niveaux. Ils sont surmontés de deux assises très minces, composées de schistes simplement cassés au marteau. L’extrémité de la rampe d’accès devait former une sorte de plate-forme et les corbeaux témoignent de la probable existence, à cet endroit, d’une construction légère, en bois : les deux assises schisteuses débordent par rapport au parement du mur et devaient protéger la toiture de la petite construction en bois des infiltrations d’eau pluviale.

Le logis

Le côté Ouest du réduit est composé d’un logis : salle trapézoïdale d’environ 11 m sur 4,40 m. Les archères de cette salle sont couvertes d’un arc en plein cintre et possèdent une fente rectiligne extérieure d’une hauteur comprise entre 1,70 m et 1,80 m.

Dans la partie haute, sur la face extérieure Ouest du logis, quatre petites archères à fentes très courtes d’un style rudimentaire ont été condamnées par la construction ultérieure d’un parement. Du côté intérieur, ces ouvertures ont complètement disparu. le second niveau du logis était planchéié, comme en témoignent les nombreux trous d’ancrage de poutres. ce plancher était supporté par deux arcs diaphragmes aux départs encore visibles.

Sur la face Ouest s’ouvre une vaste baie, légèrement ébrasée et couverte d’un arc surbaissé, d’un bel appareil régulier. Sur la face Sud, une ouverture du même type est encore en grande partie conservée.

La tour Nord

Sur la face Nord du réduit, est accolée une tour quadrangulaire dans laquelle beaucoup d’auteurs ont vu le donjon primitif du château : en réalité, cette tour est venue se greffer ultérieurement.

Elle présente les traces de trois niveaux. Le premier, voûté en berceau légèrement brisé, correspond à une citerne : son enduit de tuileau rose étanche est bien reconnaissable. Le second niveau présente les traces d’arrachement d’une voûte en berceau brisé. Cette salle était éclairée au Nord par une petite fenêtre appareillée en pierre de turret ou « pierre de source », avec un ébrasement intérieur très prononcé pour redistribuer la lumière. La face Ouest est percée d’une ouverture circulaire : il s’agit probablement d’un conduit qui permettait à l’eau de pluie, récupérée sur les toitures, de parvenir jusque dans la citerne. Le troisième niveau est en grande partie détruit et ne permet plus la moindre interprétation.

La cour intérieure

La cour intérieure présente de nombreux trous d’ancrages sur le mur Sud et celui séparant le logis de la cour. ils sont les témoins de planchers de bâtiments disparus : une série de constructions venait s’accoler au mur du réduit en ne laissant qu’un petit espace pour une cour intérieure.

Dans la partie Est de la cour, contre la muraille, est aménagée une salle voûtée en berceau souvent décrite comme une citerne en raison de la couleur rougeâtre de sa voûte : elle est construite en grès rouge. Elle a aussi été identifiée, à tort, comme une casemate. Les murs et la voûte sont construits dans un grand appareil très soigné et la voûte présente des marques de tâcherons sur deux pierres. La fonction de cette salle souterraine devait s’apparenter à une cave.

La face Sud du réduit était défendue par une série d’archères identiques à celles du logis, c’est-à-dire couvertes d’un arc en plein cintre, aujourd’hui en grande partie enfouies sous les déblais : deux archères sont visibles de l’intérieur et une troisième seulement de l’extérieur.

L'éperon

Vers l’Est, l’enceinte polygonale se poursuit en s’épaississant pour atteindre une largeur d’environ 2,80 m à l’extrémité du réduit, en forme d’éperon. L’utilité défensive d’un éperon s’explique aisément, s’il est dirigé vers le point d’attaque possible. La force d’un projectile se brise sur ces deux surfaces obliques sans les ébranler. Iic, l’éperon a bien été construit du côté le plus vulnérable, où les pentes sont les moins raides.

À l’intérieur, la présence de pans saillants au sol matérialisent peut-être l’emplacement d’une tour. Cet éperon qui termine l’ensemble du réduit est bâti en pierres bien taillées dans un appareil moyen. Il est percé d’une archère à fente courte dans la partie haute. Au même niveau que cette archère, une série de trous de boulin alignés de chaque côté de l’éperon matérialise l’emplacement de sourds, anciennes galeries sommitales en bois.

Chronologie

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L’origine des aménagements extérieurs, correspondant au village castral déserté, pourrait renvoyer au XIIe siècle, époque de condensation de l’habitat villageois auprès des châteaux seigneuriaux.

Grâce à la déclaration, en 1262, du châtelain Pierre de Mirepoix, nous savons qu’il existait bien, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, une chapelle à Aguilar. La chapelle Saint-Anne, dans son état actuel, pourrait dater de cette époque : souvent décrite comme romane, elle semble plutôt de « tradition » romane, en raison de la complexité de l’appareillage des fenêtres en plein cintre.

L’enceinte extérieure du château offre des éléments fiables pour la datation. Les tours et les courtines sont toutes liées entre elles, ce qui nous invite à voir une seule campagne de construction. On y retrouve toutes les nouveautés architecturales apportées par les maîtres d’oeuvre royaux : tours semi-circulaires ouvertes à la gorge, bossage, archères en bêches, datables de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle.

Le réduit ou second ensemble défensif semble correspondre en partie au château primitif. Les faces Ouest et Sud du logis ainsi que le premier niveau de la face Sud du reste de l’enceinte peuvent remonter à la fin du XIIe siècle : l’appareil est homogène et assez régulier. Les quatre archères à fente très courte situées au deuxième niveau de la face Ouest du logis confirment cette date. Les archères couvertes en plein cintre seraient datables du milieu du XIIIe siècle, travaux réalisés peut-être par Olivier de Termes ou bien par les constructeurs royaux à partir de 1260.

Dans le logis, il apparaît nettement que le parement intérieur du mur a été reconstruit plus tard, entrainant la condamnation des archères à fentes courtes et la création des deux grandes fenêtres. Ces changements ont eu lieu au moment de l’installation royale, c’est-à-dire à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle. De cette période date aussi l’éperon, qui semble, par le soin apporté à cette construction et le type d’appareil utilisé, avoir été rajouté postérieurement à la construction de l’ensemble. La partie supérieure du front Sud est plus soignée que le premier niveau, indice d’une reconstruction ou surélévation à l’époque royale.

La tour carrée sur la face Nord ainsi que la salle voûtée en grès rougeâtre ne semblent pas antérieures au début du XVe siècle.

Élément de défense sur la frontière franco-aragonaise, le château d’Aguilar offre, comme d’autres citadelles des Corbières, un aspect assez homogène dû à l’importance des travaux de reconstruction au moment de la prise en main par le pouvoir royal.

Le contexte géographique

Les Hautes Corbières se confondent aujourd’hui avec la Communauté de Communes éponyme ou l’entité administrative plus classique du canton de Tuchan. Mais au regard de l’histoire et de la géographie, les noms de Perapertusès et de Termenès semblent plus appropriés. Fait de dépressions longues et étroites où courent de maigres cours d’eau, ce pays fascine par son relief tourmenté soumis à la fureur du vent de Cers.

Aujourd’hui, le bassin de Paziols et de Tuchan est entièrement voué à la vigne. Il fut par le passé la terre nourricière de nombreuses communautés. Totalement cerné de reliefs, dont la majestueuse barre montagneuse du Tauch à l’Ouest, seuls quelques passages ou cols permettent d’y accéder.

Le Tauch ! Du haut de ses 917 m il est un véritable refuge de la faune sauvage. On le contourne au Sud par le grau de Padern et son chaos rocheux, passage obligé vers les châteaux de Quéribus et Peyrepertuse. Ces gorges ont été creusées par le Verdouble, principal cours d’eau de la région. Au Nord, une route serpente sous la menace d’un ruisseau aux épisodes torrentiels redoutés. Quittant Tuchan, elle nous mène jusqu’à l’ancienne seigneurie de Ségur et La Chapelle Notre Dame de Faste. Plus humide, la zone est couverte de chênes verts.

Au Sud-Est, la colline qui porte les ruines d’Aguilar ne culmine qu’à 296 m d’altitude. Des phénomènes érosifs l’ont détachée d’un vaste plateau calcaire recouvert de garrigues et troué de nombreux avens. L’ancienne frontière devait le parcourir, puisque la vallée voisine de Vingrau était terre d’Espagne.

On t accède par une route sinueuse qui permet de rallier la plaine roussillonnaise. L’autre itinéraire pour gagner le Roussillon consiste, au départ de Paziols, à emprunter la route moderne qui domine un temps les gorges du Verdouble avant de se diriger vers Estagel et la plaine de l’Agly.

La route de carbone emprunte au Nord le col d’Extrême, mais les populations d’antan lui préféraient la voie antique qui desservait les communautés de Domneuve et Nouvelles, sièges de deux seigneuries établies dans des petites vallées limitrophes.

Aguilar de nos jours

La commune de Tuchan, chef-lieu de canton, s’étend sur une vaste superficie : 5816 hectares, et compte 811 habitants. De part sa position, elle est en partie tournée vers le Roussillon. La viticulture, avec ses AOC, constitue la principale activité économique de la commune. Au sein du cru Corbières, le Vignoble de Tuchan est inclus dans le « Terroir de Durban ». Le cru Fitou est également représenté dans le vignoble de Tuchan qui produit aussi des vins doux de Rivesaltes.

Aguilar est l’élément patrimonial le plus spectaculaire de la commune. Pendant longtemps, après son abandon au XVIIe siècle, il n’a été considéré que comme un tas de vieilles pierres sans grand intérêt. Au début du XXI siècle, les érudits locaux commencent à s’intéresser à l’ancienne forteresse. Classé Monument Historique en 1949, le château a connu, en 1953, des consolidations qui restent très visibles de nos jours. Ces travaux d’urgence ont cependant permis de conserver certaines parties de l’édifice, notamment l’éperon.

En 1981, l' »Association des Amis d’Aguilar » voit le jour. Son but est de sauvegarder et de promouvoir l’étude du château et de son environnement, mais aussi plus largement, du patrimoine culturel tuchanais. L’association a organisé, en accord avec la municipalité, divers travaux d’aménagement et de mise en valeur du site. Aguilar n’est pas seulement un témoin de l’Histoire, mais il est aussi, aujourd’hui, un atout pour le développement touristique et économique de la localité et du département. Le château fait partie des sites pôles du programme Pays Cathare initié par le Conseil Général de l’Aude.

De 1996 à 1998, Aguilar a fait l’objet d’importants travaux de restauration afin de sécuriser le monument et de consolider plusieurs élévations, pour les deux enceintes et la chapelle.

Aux confins de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, la visite du château d’Aguilar est indissociable de celle de Quéribus et Peyrepertuse, forteresses voisines elles aussi transformées par le roi de France et placées aux abords de l’ancienne frontière avec le royaume d’Aragon.

Dates importantes

Testament de Bernard-Taillefer indiquant le Pech d’Aguilar à la frontière des comtés de Narbonne et de Roussillon.

Sentence arbitrale qui adjuge à Alain de Roucy le castrum et la villa de Tuchan.

Après l’échec de la reconquête des seigneurs faidits, Olivier de Termes se soumet, avec ses terres et le château d’Aguilar, à la volonté du roi Louis IX.

Le château d’Aguilar est confié à Hugo de Trinouillis, à la tête d’une garnison.

Départ d’Olivier de Termes pour la Terre Sainte.

En juillet, le roi Louis IX restitue à Olivier de Termes, en raison de ses bons services, le château d’Aguilar.

Traité de Corbeil qui fixe l’emplacement de la frontière entre les royaumes de France et d’Aragon.

En mars, quittance par Olivier de Termes, au Roi Louis IX pour la vente de son château d’Aguilar 3320 livres tournois. Vente effective en 1261.

Déclaration du châtelain Pierre de Mirepoix : le château d’Aguilar devient forteresse royale et la garnison reçoit des équipements militaires.

Les effectifs de la garnison sont de douze sergents, un châtelain, un chapelain, un portier et un guetteur, soit un total de seize hommes.

La garnison du château d’Aguilar reçoit des arbalètes.

Le château fait l’objet de réparations et est mis en état de défense.

Aguilar est cité parmi les « cinq fils » de la Cité de Carcassonne, sur la frontière avec le royaume d’Aragon.

Incursion d’une armée espagnole dans les Hautes Corbières.

Le château d’Aguilar et le village de Tuchan sont pris par une armée espagnole et allemande.

Aguilar est le théâtre d’une escarmouche entre soldats français et espagnols, combat rapporté par le Maréchal Blaise de Montluc dans ses Mémoires.

Le village de touchant est brûlé et un château, probablement Aguilar, est assiégé, sur la frontière, par 14 000 hommes.

Jean Gaspard de Gensac est le dernier châtelain connu d’Aguilar.

Le château d’Aguilar est signalé ruiné.

Traité des Pyrénées. La frontière recule vers le Sud avec l’annexion du Roussillon par la France.

Le Conseil du Département de l’Aude envisage de remettre en état de défense Quéribus, Peyrepertuse et Viala (Aguilar).

Le château d’Aguilar est classé Monument Historique.

Informations utiles

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Tel: 06 80 44 64 25

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