Contenus additionnels
Visite virtuelle
Bientôt disponible !
Reconstruction historique 3D
Bientôt disponible !
Prenons de la hauteur...
Histoire
Notre Dame de Fontmorigny
Notre Dame de Fontmorigny est une abbaye bénédictine du diocèse de Bourges, édifiée dans le Berry ligérien à proximité de Nevers et de La Charité-sur-Loire, dans une zone frontière entre les duchés de Berry et de Bourgogne. Elle s’est affiliée à Cîteaux au début du XIIème siècle.
Le site de l’abbaye de Fontmorigny est situé dans un val isolé pourvu de toutes les ressources naturelles nécessaires à l’autonomie d’une communauté religieuse vivant certes en retrait, mais en étant reliée au monde extérieur par des voies de communication fluviales et terrestres.
En effet, une abbaye cistercienne c’est non seulement un ensemble de bâtiments où les moines pratiquent leur vie quotidienne selon les préceptes de Saint-Bernard, mais c’est aussi la tête d’une activité économique importante qui permet à la communauté de vivre matériellement et de se développer au-delà de ses propres besoins.
À Fontmorigny, les cisterciens ont fait de l’exploitation du minerai de fer un élément majeur de leur développement économique, en parallèle des activités agricoles. Le fer produit à Fontmorigny a notamment été utilisé dans la construction de la cathédrale de Bourges. Les activités agricoles et sidérurgiques développées sur le site ont façonné le paysage environnant et initié l’activité industrielle qui fit la richesse du Val d’Aubois jusqu’à la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, l’abbaye de Fontmorigny constitue un lieu patrimonial et culturel de référence au sein du Pays Loire Val d’Aubois.
Outre les importants travaux de restauration qui y sont réalisés, le site de Fontmorigny accueille chaque année des expositions, des évènements publics et privés, ainsi qu’un festival de musique renommé. Elle reçoit environ 8 000 à 10 000 visiteurs par an toutes activités incluses.
Un site ancré dans le temps
L’évolution architecturale des bâtiments de l’enclos abbatial a suivi l’histoire de l’Ordre cistercien et trois grandes périodes sont lisibles sur le site :
-
La fondation et l’essor
-
La commende – début XVIe
-
Les travaux du XVIIIème siècle
Chronologie
D’abord bénédictine, l’abbaye de Fontmorigny devient fille de Clairvaux en s’affiliant à l’Ordre de Citeaux sur les instances de Saint Bernard. Depuis les fils de Charlemagne, la règle de Saint Benoît est suivie dans tous les monastères d’Europe Occidentale. Les Cisterciens, Ordre fondé à la fin du XIème siècle, ne font qu’une relecture de cette règle (Ora et Labora).
Constitution du domaine foncier et début de la construction des bâtiments.
Achèvement du dortoir des moines.
L’implantation des bâtiments sur le site et leur évolution architecturale durant cette période illustrent les grandes étapes de l’histoire monastique cistercienne. L’implantation médiévale est caractérisée par deux ceintures de murs dont l’une clôt l’habitat journalier des moines – lieux réguliers situés autour de l’église où s’applique la règle de saint Benoît, et l’autre englobe un territoire plus large où s’exercent les activités non liturgiques – notamment agricoles.
À Fontmorigny, la première ceinture représente 5ha et la seconde environ 40ha. Les vestiges de ces murs sont encore visibles, l’un aux limites du jardin de l’abbé et l’autre à l’orée du bois.
Le réaménagement d’une partie des bâtiments des convers résulte de la décision de François Ier d’introduire le régime de la commende, système par lequel en nommant lui-même les abbés, il leur donne le privilège de prendre pour leur compte personnel 2/3 des revenus de l’abbaye.
Réaménagement de l’église abbatiale en ne conservant que le chœur et deux travées de la nef (suppression des collatéraux et de plusieurs travées).
Reconstruction complète du cloître afin de s’adapter aux besoins d’une communauté réduite à une dizaine de personnes.
L’abbaye est vendue comme bien national à un métallurgiste qui exploite les ressources en fer de son domaine. Les bâtiments conventuels sont utilisés pour loger les ouvriers qui travaillaient dans le haut-fourneau de Feuillarde, puis plus tard dans l’importante usine sidérurgique de Torteron située à 800 m de l’abbaye et aujourd’hui en ruines.
Pour en savoir plus sur le patrimoine industriel de proximité, visitez le site internet Pays de Loire Val d’Aubois qui a reçu en 2010 le label « Pays d’ Art et Histoire ».
Le site est laissé à l’abandon et l’abbaye tombe en ruines.
Classement de l’abbaye comme Monument Historique
Rachat de l’abbaye en ruines.
Les propriétaires actuels s’attachent à revaloriser ce patrimoine culturel national à travers d’importants travaux de restauration réalisés chaque année. En parallèle, le développement d’activités culturelles tel que le festival “Musique à Fontmorigny“ permet de renouer avec le fondement même de l’abbaye, un lieu de vie.
L’abbaye de Fontmorigny constitue aujourd’hui l’un des principaux sites culturels du Pays Loire Val d’Aubois.
Restauration
Un travail de tous les jours
Depuis 1987, les propriétaires actuels mènent d’importants travaux de restauration de l’abbaye, classée Monument Historique depuis 1984.
Restauration des entourages de pierre des trois baies du chœur.
Réalisation de la rosace du chœur représentant le souffle divin de la création au moment du big bang. Oeuvre de l’artiste Françoise Bissara et du Maitre verrier Jean Dominique Fleury sous la direction de Régis Martin (ACMH).
Réparation et mise en sécurité du pont en limite de propriété (côté vivier).
Restauration de l’ancienne hôtellerie afin d’y aménager deux chambres d’hôtes.
Réaménagement de la cour des convers, avec notamment le traçage au sol du cellier et l’empierrement du sol d’entrée extérieure du réfectoire.
Remise en état du passage 18ème entre la cour des convers et l’ancienne nef de l’église abbatiale aujourd’hui disparue afin de créer un jardin de buis au sein du jardin potager.
Différentes observations archéologiques ont également été effectuées par l’INRAP dans le cadre de la demande d’autorisation de travaux de consolidation de la ruine du cloître.
Les travaux en cours portent sur la sauvegarde et le réaménagement partiel des ruines du cloître du XVIIIème siècle, situé entre l’abbatiale et le bâtiment conventuel déjà entièrement sauvegardé. Une étude préalable réalisée par Mr Régis Martin (ACMH) a permis de déterminer le phasage des travaux. La première phase actuellement en cours porte sur la sauvegarde des parties Ouest et Nord du cloître, parties donnant sur les espaces fréquentés par le public. La durée prévisionnelle de ces travaux suivis par l’ACMH, hors intervention archéologique, est de 3 ans et son coût estimatif d’environ 360 000 €.
L’abbaye de Fontmorigny, sélectionnée parmi les 250 sites en péril retenus par la Mission Bern en lien avec la Fondation du Patrimoine, bénéficie sur ce projet d’une aide financière d’un montant de 12 000€. Cette aide porte sur l’achat de pierres taillées pour la corniche ainsi que d’éléments de charpente et de couverture pour la mise hors d’eau des parties sauvegardées.