Le château en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
La famille Barrière posséda les terres de Saveilles. En effet Marguerite de Chasteigner fut mariée avec Pierre Barrière, chevalier, seigneur de Saveilles en Angoumois, fils de Guillaume Barrière, chevalier, seigneur de Saveilles. Son mari fit hommage en 1333, pour raison de ses dîmes.
Leur petite fille Jeanne, dame de Saveilles épousa Jean de Montalembert.
En 1508, le seigneur de Saveilles, Jacques de La Rochefaton, reçoit le droit de châtellenie, de haute, moyenne et basse justice, et le droit d’édifier un château fort sur sa terre par son suzerain de Ruffec moyennant une somme de 9 000 écus d’or.
Après 1534, les La Rochefaton embrassent la religion « prétendue réformée ».
Ensuite, les Touchimbert font de Saveille une véritable place calviniste avec son propre temple. En 1685, ils présentent les doléances des huguenots au roi Louis XIV.
Dans les années 1860, le château appartenait au comte de Bourdeilles, marié le 16 mai 1832 avec l’une des quatre filles du comte de Neuilly.
Après les Bourdeilles, les propriétaires du château sont les Disnematin de Salles (1888-1917), les Ligondés (1917-1948) et les Mas Latrie, actuels possesseurs de cette propriété.
SAVEILLES, CHATEAU-FORT ET CHATEAU RENAISSANCE
Aux confins de la Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres, à mi-chemin entre Niort et Angoulême, sur le territoire de la commune de Paizay-Naudouin, distant d’un quart de lieue due ce bourg, se dresse depuis le XIVe siècle, le Château de Saveilles, alliant les caractéristiques du château-fort à celles du château de plaisance.
Classé (parties bâties et non bâties) à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH), par arrêté préfectoral en date du 8 novembre 2005, et abrogeant un précédent arrêté du 7 août 1967, c’est un ensemble carré, isolé de la terre ferme par de vastes douves remplies d’eau et soutenues par des murailles. On y accède par deux ponts de pierre, fixes, qui depuis la Révolution, ont remplacé le pont-levis à bascule au sud et le pont tournant à deux arches au nord, défendant autrefois l’accès au château.
Au levant et au midi, deux corps de logis placés en équerre, se prolongent, à chaque extrémité, par une importante tour de défense : la tour de la prison, avec ses canonnières, au nord, la grosse tour, avec ses meurtrières, archères et mâchicoulis, au sud. Les deux autres côtés, nord et couchant, du carré délimitent une cour intérieure au milieu de laquelle se dresse un grand puits.
La cour d’entrée comprend un long bâtiment des communs et des tours d’angle.
Les XIVe, XVIe et XIXe siècles s’y côtoient harmonieusement au soleil de la Charente.
Sculptures et décorations renaissance
Il conserve, malgré les ravages de la Révolution française et les outrages du temps, une multitude de sculptures, de lucarnes à meneaux, ornées de sujets mythologiques, de meurtrières et archères, de mâchicoulis, et sa chapelle du XIXe siècle, dédiée à Notre-dame-des-Sept-Douleurs.
De ce château de la Renaissance, on peut admirer aujourd’hui, les quatre lucarnes restantes sur les dix qui, à l’origine, éclairaient les combles du château, ornées de sujets mythologiques, les deux petites fenêtres jumelées, sculptées, situées à gauche de la porte d’entrée, la souche de cheminée sculptée qui domine la toiture du corps de logis au levant, la statuette d’Hercule tenant sa massue au pignon nord ainsi que le sommet sculpté d’une lucarne qui éclairait la salle de justice au-dessus du pavillon d’entrée, aujourd’hui disparu, et surmonte la poterne du jardin.
Une pierre sculptée, finement décorée de « putti » a été encastrée dans le mur est de la chapelle construite au XIXe siècle, portant en son centre les armoiries accolées de René de La Rochefaton, dont les ancêtres sont les constructeurs du château, et de son épouse Sébastienne Taveau, dont le mariage eut lieu avant 1519.
Les familles ayant laissé leur empreinte
Blason des LA ROCHEFATON
Blason des BOURDEILLE
Blason des MAS LATRIE
Depuis le XIVe siècle, et la construction du château par Thibault de La Rochefaton au tout début du XVIe siècle, les maîtres du lieu se sont toujours succédé jusqu’à nos jours, par voie d’héritage familial.
Les premiers, les Barrière et les Montalembert en possédèrent la terre, terre qui relevait du Marquisat de Ruffec. Au tout début du XVIe siècle, leurs descendants, les la Rochefaton, construisirent le château tel que nous le connaissons, à la fois château-fort et château de la Renaissance.
Parmi les maîtres de cette maison noble, on compte les Maréchaux de Caumont La Force, puis de Turenne, à l’époque où la R.P.R (Religion Prétendue Réformée) faisait de Saveilles, une place importante de la Réforme en Angoumois.
Les Touchimbert, puis les Bourdeille reçurent Saveilles en apanage, avant de le transmettre aux Disnematin de Salle, puis aux Ligondès, et enfin aux Mas Latrie aujourd’hui.