Couvent des Augustins de Montoire-sur-le-Loir

Au XVe siècle Montoire dépendait du diocèse du Mans.

• 1427 : Fondation du couvent grâce à des dons de Louis 1er de Bourbon, 22e comte de Vendôme au retour de sa captivité à la Tour de Londres pour être racheté de sa faute : avoir eu un bâtard. Il avait été fait prisonnier en 1415 lors de la bataille d’Azincourt. L’endroit fut choisi sur la place et le marché de Montoire, rive droite du Loir, en face du château féodal. Le couvent fut édifié dans une maison avec jardin, petit îlot, pressoir, puits et dépendances.
• 1637 : Les Augustins sont florissants et les messes y sont nombreuses.
• 1648 : 20 religieux vivent au couvent.
• 1659 : Donation par César de Vendôme du lieu-dit « l’Hermitage » (situé sur la route de Couture) au couvent des Augustins pour que les moines y fabriquent leur vin.
• 1666 : Prêche des Augustins contre le jansénisme. C’est le début du déclin.
• 22 août 1678 : Bénédiction de deux cloches du couvent, situées sur l’ancienne église actuellement rue Marescot.
• 1690 : 15 religieux vivent au couvent.
• 1713 : Réfection du clocher et du buffet d’orgue (partie en bois) décoré avec une tête de Gallimard. Cette tête était articulée et avait le don de faire peur aux enfants.
• 1738 : Le nombre de religieux diminue encore. Un local du couvent est mis à disposition pour y loger une garnison de soldats croates, appelés royales cravates. Ces soldats logeaient aussi en ville chez des particuliers.
• 1740 : Un quartier de cavalerie française loge dans le couvent. L’Etat paie un loyer aux Augustins.
• 1766 : Le couvent est occupé par 5 religieux. Le grand réfectoire est loué comme manège aux soldats cuirassiers. La suppression de la communauté religieuse est envisagée, mais on maintient les Augustins à Montoire.
• 1789 : Début de la Révolution française.
• 20 juin 1790 : Le conseil municipal donne son autorisation pour acquérir les bâtiments du couvent, l’église, les maisons, les terres, les prés, les vignes et les bois dépendant du couvent situés sur les deux paroisses de Montoire, Saint-Laurent et Saint-Oustrille.
• 1er décembre 1790 : Pose de scellés sur le couvent. Les 5 religieux encore présents ne célèbrent plus la messe, puis doivent quitter Montoire.
• 5 mai 1791 : Mise en vente du couvent pour la somme de 20 000 francs, mais pas d’acquéreur.
• 21 mai 1791 : La commune de Montoire souhaite acquérir le couvent pour y établir la maison communale (mairie). La gendarmerie nationale, puis la maison d’arrêt souhaitent elles aussi acquérir le couvent. Il est décidé de conserver le manège et le grand magasin d’avoine au dessus. Il est projeté d’établir un port, dès que le Loir serait rendu navigable pour pouvoir faciliter le passage fluvial.
• 14 août 1792 : Vente du couvent à des particuliers (Mathurin Bellanger, Martinot, Claude Chauvin, Jean Deniau…) qui s’engagent à le revendre à la commune pour la même somme. Les édiles locaux dont le maire M.Pothée, 1er maire de Montoire achètent certains bâtiments du couvent et le bourrelier (fabriquant de colliers pour chevaux) achète la charpente et la couverture de l’église très endommagée.
• 1792 : La sacristie devient devient la maison d’arrêt. Les gendarmeries sont logés dans les chambres à l’étage. Le cloître est abattu. La maison communale s’installe quelque temps dans l’église Saint-Laurent.
• 27 mai 1803 : Cession du couvent à l’État à condition d’y installer une petite garnison. Les gendarmes s’installent rue Saint-Denis.
• 1804 : Début des travaux de la caserne avec certains matériaux de l’église.
• 1870 : Guerre franco-allemande ; les chevaux sont réquisitionnés.
• 8 mai 1886 : La caserne devient annexe du dépôt de remonte d’Angers (unité de cavalerie).
• 1890 : L’armée renomme le quartier des Augustins « Quartier Marescot ».
• 22 octobre 1906 : Suppression du dépôt de remonte.
• 1918 : Présence de 236 prisonniers allemands. La caserne de colombophiles est créée à la place de la cavalerie.
• 1929 : le Quartier Marescot est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
• 1931 : M. Delemme acquiert le cloître pour le sauvegarder.
• 1961 : Fin de l’occupation du Quartier Marescot par les colombophiles.
• 1995 : La municipalité de Montoire achète le couvent et le restaure en 2000. À ce jour le couvent abrite des services de la municipalité.