L'église en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
Sa construction remonte au XIIe siècle, en pleine période romane comme en témoignent l’utilisation de l’arc en plein-cintre et quelques éléments de sculpture dans le portail ; elle serait liée à un prieuré bénédictin (d’où le nom de La Monzia pour le village) dont l’existence reste hypothétique, vue l’absence de traces archéologiques.
Elle se situe à proximité du confluent du Caudeau et de la Louyre, le long d’une ancienne voie de circulation allant de Bergerac à Brive, appelée par commodité la « voie romaine ».
Son orientation est légèrement désaxée, elle correspond à l’azimut du soleil à son lever le 15 août, jour de la fête de notre-Dame de l’Assomption, à qui elle est consacrée. Ses dimensions sont importantes : 35m de longueur sur 15m de largeur, mais il semble que le bâtiment primitif était constitué par une nef unique, le transept et le choeur actuels étant postérieurs. Elle a fait l’objet de nombreux remaniements ultérieurs, consécutifs aux troubles de la guerre de Cent Ans, pendant laquelle elle a probablement été fortifiée ; à la fin du XIXe siècle, plusieurs transformations ont eu lieu, en particulier l’élargissement des fenêtres et le remplacement du clocher-mur par l’actuel, plus vaste et plus haut. Elle a été inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1974.
Le portail est composé de cinq voussures décroissantes et de chapiteaux dont le deuxième à droite est orné, avec la tête d’un personnage (un Prophète ?) : c’est la partie la plus intéressante du point de vue archéologique, avec le sol « caladé » (calade : mot provençal désignant un sol pavé composé de pierres jointives verticalement), et à droite en entrant une ancienne clé de voûte posée à terre ; sur le fond du mur du premier arceau à gauche se trouve une pierre gravée dont les premières lignes du texte disent :
l’an mil cinq cent quarante six
Maître Léonet de Tiremont
a fait faire le présent édifice
La voûte a été surélevée, et les fenêtres ont été élargies pour laisser passer plus de lumière.
La décoration est composée de tableaux datant des dix-septième et dix-huitième siècles : au dessus de l’autel une copie d’un Murillo représentant l’Assomption de la Vierge ; dans la chapelle gauche Sainte Thérèse d’Avila ; dans la nef quatre tableaux représentent chacun des Évangélistes.