Le château en 3D ?
Bientôt disponible !
Prenons de la hauteur...
Le château de Falkenstein, qui date du XIe siècle, était le siège d’un comté et fief immédiat de l’Empire, enclavé dans le palatinat du Rhin. Il fut donné en 1458 à Jean, duc de Lorraine, par l’empereur Frédéric, à titre de récompense pour ses services, et à la condition d’en laisser jouir les héritiers mâles du nom. Le comte Guillaume de Falkenstein en vendit la propriété en 1667 au duc Charles IV : celui-ci en investit le prince de Vaudémont Charles-Henri, son fils, qui le transmit à son petit-cousin le duc Léopold (fils du neveu de Charles IV, Charles V) et en reçut l’investiture de l’empereur Charles VI.
Ce comté fut réservé avec toutes ses dépendances lors de la cession de la Lorraine à la France, en 1736, ainsi que par le traité définitif de 1738. Il comprenait les villages de Philipsbourg et de Baerenthal, qui furent avec lui réunis à la France en 1794. L’ancienne seigneurie de Falkenstein fut classée, à cette époque, dans le canton de Bitche, auquel elle n’a cessé d’appartenir.
Barbacane nord
Porte du XVIe siècle, restaurée à plusieurs reprises à la fin du XIXe siècle et en 1961. Cette porte était fermée par deux vantaux dont les montants sont encore visibles. Elle était bloquée par des poutres.
Couloir d'accès
Sur le sol en grès est encore visible la division en deux parties de l’entrée, une partie piétonne agrémentée de quelques marches (très érodées), une partie réservée aux chariots (empreintes des roues).
Salle troglodytique 1
Cette salle était fermée par un mur de grès (totalement érodé aujourd’hui, dont il ne reste que la base), percé de deux ouvertures latérales. Elle est dotée de niches et a eu plusieurs fonctions : salle d’armes, cave à vins…
Auge du chien de garde
Creusée à même la roche, une cavité qui servait d’auge au chien. Au-dessus, un crochet fixé dans la roche permettait d’y attacher le molosse.
Le château, édifié par le comte Pierre de Lutzelbourg (de la Maison de Bar-Mousson-Montbéliard), est mentionné pour la première fois en 1127. Il est destiné à protéger les possessions du comte situées dans la Forêt Sainte de Haguenau.
En 1150, Renaud, fils de Pierre, meurt sans laisser de descendant. Le château est alors partagé entre Folmar de Sarrewerden et la famille de Hohenstaufen. Jacques de Falkenstein apparaît comme témoin dans une charte signée à Haguenau en 1205 et en 1316, Gottfried, Conrad, Heinrich et Jacob de Falkenstein jurent la paix avec la ville de Strasbourg. Une paix castrale est signée en 1335, délimitant le château en trois parts au moyen de murs transversaux.
En 1419, Jean de Finstingen (Fénétrange) se dit seigneur de Falkenstein puisque usufruitier de la part des Sarrewerden ; en 1474 a lieu une convention de pariage entre les Falkenstein : aucune part ne doit être cédée, même à un autre membre de la famille, sans l’accord des autres pariers. Le château revient aux comtes de Deux-Ponts-Bitche en 1479 et en 1482-1483 éclate un conflit pour le non-respect de la convention entre les membres de la famille.
Les Falkenstein sont seuls maîtres du château en 1515 et la modernisation commencée par Balthasar est continuée par ses fils. En 1564, Philippe IV (1538-1590), comte de Hanau-Lichtenberg, achète le château aux enfants et petits-enfants de Balthasar et, quelques mois plus tard, il sera complètement détruit par un incendie et ne sera jamais reconstruit.
En 1570, une partie du château non détruite continue à être habitée par un garde forestier du comte de Hanau-Lichtenberg. Entre 1570 et 1605 éclate un conflit entre les Hanau-Lichtenberg et le duché de Lorraine, au terme duquel le Falkenstein revient aux Hanau-Lichtenberg en 1606. En 1609 pourtant, l’empereur germanique investit le duc de Lorraine Henri II du fief de Falkenstein, qui restera désormais dans cette Maison.
En 1623, le château est ruiné par les troupes de Mansfeld durant la guerre de Trente Ans, de telle sorte que les gardes forestiers ne peuvent plus y demeurer et en 1676-1677 a lieu sa destruction définitive par les troupes françaises de Montclar. L’arrière-petit-neveu de Henri II, le prince de Vaudémont, est pourtant investi du titre purement honorifique de comte de Falkenstein.
François III de Lorraine, lorsqu’il renonce au duché de Lorraine et avant de devenir empereur, s’intitule toujours comte de Falkenstein pour siéger aux diètes d’Empire ; le titre n’est plus alors assorti d’aucune possession territoriale réelle.
Porte séparant les deux basses-cours sud/ouest et sud/est
Cette porte est originale car elle présente dans la pile de son arche une petite porte permettant un accès direct au grand escalier desservant les terrasses sans passer par la basse-cour suivante.
Salle troglodytique 3
Cette salle est creusée de plusieurs niches dans la roche. Dans les angles de ces niches sont des « anneaux » creusés dans la roche où les bêtes étaient vraisemblablement attachées.
Les légendes
Une première légende raconte que lors de l’incendie de 1564, le château a brûlé durant cinq jours et cinq nuits.
La seconde est celle du tonnelier, recueillie par Auguste Stoeber en 1892, dont voici, en substance, le récit :
« … Un ancien tonnelier du château est condamné à demeurer dans un creux parmi les pierres ; de temps en temps il se réveille, descend l’escalier éboulé de la cave, la vallée retentit alors gaiement du bruit de son maillet. Plus il se fait entendre fort et longtemps, et plus abondante et meilleure sera la vendange. »
Prison et urinoir ?
Petite pièce pouvant servir de cachot avec, au fond, une ouverture servant d’urinoir.
Mur de refend
Ce mur de refend servait à séparer les logis des Falkenstein et des Windstein. Y sont visibles les traces d’une cheminée.
Escalier de bois
Dans la roche sont visibles en creux les traces d’un escalier de bois desservant la partie sommitale du château.
Salle à la voûte percée
L’hypothèse de certains historiens en ferait une originalité unique pour les châteaux rupestres des Vosges.
Ils restituent un moulin à vent d’après les bords de cette ouverture qui sont entaillés, munis de trous de poutres et d’orifices d’ancrages.
Citernes à filtration
Élément essentiel de la vie des châteaux, l’approvisionnement en eau se faisait au moyen d’une citerne à filtration composée d’une fosse rectangulaire d’au-moins 4 mètres de profondeur et dotée en son centre d’un puits.
Treuil à roue
Treuil à roue permettant de soulever de lourdes charges.