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Construite en 1489, cette demeure au charme envoûtant dévoile une architecture Renaissance avec de magnifiques éléments gothiques.

Eminente famille de l’aristocratie française, originaire d’un fief en Lot-et-Garonne depuis le Xe siècle, les Caumont s’installent en Périgord dans la forteresse de Castelnaud grâce au mariage de Nompar IV de Caumont avec Jeanne de Castelnaud. L’austérité de la bâtisse de Castelnaud convainc le seigneur François de Caumont, arrière petit fils de Nompar IV de construire pour son épouse Claude de Cardaillac une demeure de charme laissant entrer la lumière.

Grâce à de larges fenêtres à meneaux qu’il orne de splendides vitraux, grâce aux pièces largement ouvertes sur la vallée, Les Milandes devient la résidence des Caumont. Il conserve malgré tout les structures architecturales propres au Moyen Age, telles que tourelles, escaliers à vis, gargouilles.

Le château est habité tout au long du XVI ème siècle mais la conversion de la famille au culte protestant bousculera la sérénité de la « Belle au Bois Dormant ».

LES SEIGNEURS DE CAUMONT

Les seigneurs de Caumont se placent en fervents contestataires de la religion catholique :

notamment Charles, fils de François et Geoffroy petit-fils de François ; celui-ci épouse Marguerite de Lustrac, marquise de Fronsac et riche héritière d’un des plus beaux partis de France ; tous deux habitent au Château des Milandes.

Un personnage emblématique vécut aux Milandes  au XVII ème siècle : Jacques Nompar de Caumont, descendant de François.

Il assista aux côtés  de ses parents au mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, sœur de Charles IX. S’ensuivit la nuit de la Saint Barthélémy le 24 août 1572 où il échappe miraculeusement à la tuerie de sa famille après leur conversion au protestantisme.

Il est recueilli au château des Milandes par son oncle Geoffroy et sa tante Marguerite de Lustrac. Mais les Catholiques récupèrent le château après avoir empoisonné Geoffroy en 1578.

Henri de Navarre dépêche l’un de ses serviteurs afin de protéger Jacques Nompar.

Anne, fille de Geoffroy et Marguerite, est enlevée à Castelnaud et déshéritée par sa mère suite à son mariage avec un catholique. C’est donc Jacques Nompar qui hérite des Milandes et l’entretient jusqu’en 1652 date de son décès à 93 ans!
Il eut le bâton de Maréchal de France en 1622 et accéda à la dignité de Duc et pair en 1637. Il séjourna de nombreuses fois au château et fut l’un des dévoués serviteurs d’Henry IV.

Par la suite, ses descendants conservent le château mais laissent à des fermiers le soin d’exploiter les terres et d’entretenir le château.

La révolution sonne le glas de la splendeur des Caumont, le château est laissé à l’abandon ; vendu au cours du XIXème siècle, il est malheureusement peu entretenu voire abandonné par des propriétaires peu soucieux de la bâtisse. Deux familles se partagent la maison et modifient la disposition des pièces : nous sommes en 1850.

Jacques Nompar de Caumont, Duc de La Force et Maréchal de France

Les armoiries de la famille de Caumont : d’Azur à trois léopards d’or…cette mosaïque se situe dans l’une des pièces du rez de chaussée du château, elle fut posée par Joséphine Baker en 1950 pour rendre hommage aux premiers propriétaires.

Vitraux de la salle des robes.

Le château vers 1898 : une première transformation a eu lieu depuis son abandon. La galerie d’arcades a disparu.

CHARLES AUGUSTE CLAVERIE : L’HOMME DU RENOUVEAU

Un homme aura particulièrement compté dans la vie de ce Château des Milandes : Charles Auguste Claverie, industriel français ayant des attaches en Sarladais, achète la demeure en 1900.

Une arrivée heureuse pour un château en quasi abandon ! Il opère une extraordinaire transformation : la demeure devient un véritable château grâce aux titanesques travaux entrepris entre 1900 et 1914.

Avec l’aide de l’architecte Henri Laffillée, Charles Claverie restaure le château et ajoute une aile complète à l’est à laquelle il accole une tour sur les ruines d’une ancienne tour de guet.

Nouvelles tours, nouveaux logis, balcons romantiques, le château se dote d’une incroyable collection de sculptures, notamment des gargouilles et des chimères. La finesse de leur exécution est digne des plus grands sculpteurs. L’ensemble des fenêtres est restauré et accueille des vitraux dont certains datent du XVIIe siècle.

Charles Claverie procède également à la construction d’un chai ultra moderne et d’une ferme afin de faire des Milandes, une demeure de rapport. Le chai surplombe la vallée, sa sobre architecture est un mélange de Moyen Age et de Renaissance.

C’est en 1908 qu’il fait appel à Jules Vacherot, architecte paysagiste de la ville de Paris. L’idée est alors de créer un jardin dans le prolongement du château, un jardin dit « à la française » entouré d’un parc à l’anglaise.

JoséphineBAKER


Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri, elle était Américaine.

Son enfance douloureuse dans une ville marquée par les ségrégations raciales sera le départ d’un combat permanent pour la vie. Elle lutte contre le racisme, pour la liberté, pour la France, pour l’égalité, pour l’amour, pour ses enfants ! Combien de combats ?

Petite fille souriante et gaie, elle n’aura de cesse de réaliser ses rêves et de tenter de réaliser ceux des autres.

Une mère noire Américaine, Carrie Mac Donald et un père dont elle ne sait rien, peut-être d’origine Espagnole. Cet homme n’a jamais reconnu Joséphine qui fut toujours tiraillée par le fait d’être « ni noire, ni blanche ».

Joséphine vit misérablement avec sa mère, son frère et ses deux sœurs. Très tôt, sa mère la place dans une famille de « blancs » afin qu’elle travaille pour ramener de l’argent. Ces périodes de grande pauvreté vont considérablement renforcer le caractère de la petite « Tumpie » qui cherchera rapidement à quitter le nid familial.
Passionnée par la danse, elle organise et imagine des spectacles pour ses amis.
Son caractère bien trempé la conduit très vite sur scène. En effet, habilleuse au départ dans la troupe du Booker Washington Theater, elle remplace un jour une danseuse malade et c’est le début d’une grande aventure artistique. A l’âge de 14 ans, elle gagne son premier cachet au théâtre de Saint Louis.

Elle comprend vite que sa passion pour la danse peut devenir le centre de sa vie ; cette aventure la propulse vers des jours meilleurs : elle quitte sa famille et une mère difficile pour la véritable vie d’artiste.

De 14 à 18 ans, elle multiplie les aventures artistiques et voyage entre Chicago et New York.

C’est à New York qu’elle sera repérée comme tous ses amis de la troupe pour une grande Revue à Paris ! Ils embarquent peu rassurés pour la capitale française en 1925.

La Revue Nègre fait salle comble au Théâtre des Champs-Elysées où Joséphine se dandine et fait scandale pour l’époque : quasiment nue sur scène, elle danse au rythme des tambours dans un décor de savane ! Il s’agit bien ici de se moquer des blancs et de leur manière de gérer les colonies car la France, bien que moins raciste que les Etats-Unis, a tout de même des progrès à faire concernant les gens de couleurs et leur insertion dans la société !

Joséphine après plus d’une centaine de représentations en France et à l’étranger casse son contrat et accepte de signer pour la première fois avec le théâtre des Folies Bergère pour une Revue où elle joue un des premiers rôles. Dans « La Folie du Jour », elle porte plumes roses et ceinture de bananes ! Une ceinture que vous pouvez admirer au château (un des modèles de l’époque).

L’année 1930 consacre Joséphine comme chanteuse.
Désireuse de devenir autre chose qu’une simple danseuse, elle conquiert le tout Paris avec sa fameuse chanson « J’ai deux amours » ; le succès est considérable et l’argent coule à flots. C’est à cette période qu’elle commence à faire preuve d’une grande générosité (don à des œuvres caritatives, aux Hôpitaux de Paris, aux écoles, aux enfants notamment).
Elle ouvre un cabaret « Chez Joséphine » et continue à signer de fabuleux contrats avec le Casino de Paris et les Folies bergère.

La célibataire la plus convoitée de France trouve son prince charmant : elle épouse Jean Lion, un industriel Français d’origine Juive qui lui donne la nationalité française en 1938.
Mariage éphémère, couple sans avenir même si Joséphine permettra à son mari et la famille de celui-ci, de fuir aux Etats-Unis au début de la guerre, elle le sauva des camps de la mort !

Une période de la vie de Joséphine bien méconnue malheureusement !

Elle prendra une part active dans la résistance. Citoyenne Française depuis son mariage avec Jean Lion en 1937, Joséphine est recrutée dès 1939 par le 2ème Bureau des Forces Françaises Libres.
Elle servira de couverture au capitaine Abtey (chef du contre espionnage militaire à Paris) grâce à sa renommée internationale lui permettant de circuler librement et ainsi d’aider des réfugiés à quitter le pays. Au cours de soirées officielles, elle devenait agent de renseignements et ses partitions de musique permettaient aussi la transmission de messages codés. Envoyée en mission au Maroc, elle chantera bénévolement devant les troupes françaises et alliées stationnées en Afrique du Nord malgré de graves problèmes de santé.
Dévouée à la France, Joséphine déclare : « C’est la France qui m’a faite. Je suis prête à lui donner aujourd’hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l’entendez ».
A plusieurs reprises, Joséphine Baker lutta pour la France libre au péril de sa vie !
Ce n’est qu’en 1961 qu’elle reçut des mains du Général Valin la médaille de la Légion d’honneur au Château des Milandes.
Joséphine fut de tous les combats et utilise sa notoriété pour lutter contre le racisme qui reste omniprésent à la fin de la guerre.
Pour elle, il existait une seule race : la « race humaine ».

Se sentant investie d’une mission raciale, elle crée son « Village du Monde » au Château des Milandes et écrit plusieurs ouvrages dont « Mon Sang dans tes veines », réflexion sur l’injustice de la discrimination raciale.

C’est en 1947 qu’elle épouse Jo Bouillon, chef d’orchestre de renom, dans la chapelle du Château des Milandes. Ils se sont rencontrés en 1933 lors d’un gala en Belgique. Ils se retrouvent au cours de la seconde guerre mondiale où Jo accepte de participer bénévolement à une tournée qu’organise Joséphine Baker.

Joséphine et Jo Bouillon avaient ce même idéal de fonder un « Village du Monde, Capitale de la Fraternité universelle » afin de montrer au monde entier que des enfants de nationalités et de religions différentes pouvaient vivre ensemble dans la paix.
L’amour de Joséphine Baker pour les enfants en général était inébranlable, à tel point qu’au retour de ses tournées, elle n’hésitait pas à ramener dans son paradis des Milandes un enfant en manque d’amour ou dans le besoin.
Qui aurait pu le lui refuser ? Tous ses enfants furent adoptés à partir de 1955.
Au départ, ils furent 6 puis 8 et enfin 12 enfants de nationalités et de religions différentes. Il y eut : Akio, Coréen ; Janot, Japonais ; Jari, Finlandais ; Luis, Colombien ; Marianne et Brahim d’Afrique du Nord, Moïse, Français et d’origine Juive ; Jean-claude et Noël Français, Koffi de Côte d’Ivoire, Mara, Vénézuélien et Stellina Marocaine.

Tous ses enfants formaient la « Tribu Arc en Ciel », unis pour le pire comme pour le meilleur.
Car au départ, il s’agissait surtout du meilleur : chaque enfant était entouré et choyé par une nurse, habillés comme des petits anges, vivant dans un château où régnait luxe, calme et amour !
Akio se souvient de Noël magiques, le château était même trop petit pour accueillir tous les amis et tous les cadeaux ; l’arbre de Noël était gigantesque dans le grand salon.

Joséphine créa le ramassage scolaire pour ses enfants et ceux du voisinage. Ils allaient à l’Ecole de Castelnaud mais au château un précepteur leur enseignait également la culture de leur pays.

Les années 50 furent très joyeuses pour toute la tribu qui profitait d’un père et d’une mère attentionnés.
Jo Bouillon sera chargé de la gestion du fabuleux complexe touristique des Milandes  et s’attachera à freiner l’ambition démentielle de la star.

Malheureusement, les prémices d’une faillite prévisible mirent fin au bonheur. Trop généreuse et certainement très naïve, Joséphine ne parvient pas à gérer ses entreprises.

Au-delà d’une apparente tendance à la dépense, due un train de vie fastueux, Joséphine fut abusée par grand nombre d’artisans peu scrupuleux à lui faire payer plusieurs fois les mêmes factures et sa générosité sans limite la pousse vers un endettement effroyable.

Lorsque Jo Bouillon quitte les Milandes pour d’autres horizons, il laisse une Joséphine criblée de dettes mais toujours déterminée dans la poursuite de son Village du Monde !

En 1964, la vente aux enchères du Château est annoncée. Celle-ci est repoussée de justesse, notamment grâce à l’intervention de Brigitte Bardot qui lança un appel aux Français. Malgré tout, la situation s’aggrave.

En 1968, une nouvelle fois le Château est mis en adjudication et sera vendu une misère. Joséphine est en tournée lorsqu’elle apprend que le nouveau propriétaire a investi les lieux. Elle décide alors de faire le siège du Château et se barricade dans la cuisine.

Malheureusement, les hommes de main du nouveau propriétaire n’auront aucun scrupule à la mettre dehors. Affaiblie et choquée elle est transportée à l’hôpital de Périgueux.

Cet épisode tragique aura marqué l’artiste qui déclare que la France l’a délaissée !

A 62 ans elle s’installe à Roque Brune sur la Côte d’Azur aidée par la Princesse Grâce de Monaco.
Pour rembourser ses dettes, Joséphine remonte sur scène. En 1974, pour ses 50 ans de carrière André Levasseur lui offre le Sporting Club de Monaco.

Le spectacle du Bal de la Croix Rouge, qui est organisé pour la principauté de Monaco, permettra à Joséphine Baker de redevenir une star.

Cette revue sera montée au théâtre de Bobino à Paris et fut un triomphe ! Elle retraçait toute la carrière de l’artiste, les épisodes heureux et malheureux.

Le triomphe ne dure pas, Joséphine est épuisée.

Après quelques représentations, elle est retrouvée inanimée dans l’appartement qu’elle occupait à Paris. Transportée d’urgence à la Salpetrière, elle meurt le 12 avril 1975 des suites d’une hémorragie cérébrale à 5h30 du matin.

Ses funérailles ont lieu à la Madeleine le 15 avril 1975, elle sera inhumée à Monaco. La Princesse Grâce de Monaco organisera un caveau pour son inhumation le 2 octobre 1975.

En 1975, l’aîné des Bouillon a 21 ans ; certains des enfants décident de rejoindre leur père en Argentine, les autres restent à Paris et partagent un appartement avec la nièce de Jo Bouillon.
Aujourd’hui treize ans après le décès de Moïse, les enfants reviennent parfois aux Milandes avec toujours ce souvenir impérissable de leur mère.

Joséphine et sa fameuse ceinture de bananes en 1927 aux Folies Bergère.

Joséphine Baker fut la seule femme à prendre le micro lors de la « Marche de Washington » au côté de Martin Luther King en 1963 !

L’amour d’une mère pour l’un de ses enfants : elle était avant tout une maman.

Extrait du programme de son dernier spectacle à Bobino 1975.


Un jardin à la française et un parc : voici une belle occasion de flâner dans un jardin inscrit au titre des Monuments Historiques !

L’EMPREINTE DE JULES VACHEROT

C’est Charles Claverie qui aménagea l’ensemble du parc. Il fait appel à Jules Vacherot, architecte paysagiste en chef de la ville de Paris.

(Il travailla notamment pour Léopold II, Roi des Belges sur sa propriété en Belgique et à Saint Jean Cap Ferrat ou pour les jardins du Trocadéro-Exposition Universelle de 1900).

Plus habitué aux jardins de ville qu‘aux demeures de campagne, il projette l’idée d’une grande grille et de son portail à l’image de ceux entourant les parcs urbains. Cette grille entoure la propriété sur la partie sud ; des pelouses sont semées sur des terrasses successives et devant l’entrée sont plantés des magnolias (magnolias grandiflora : floraison en juin de belles fleurs blanches).

Jules Vacherot fait également appel à des sculpteurs afin de créer de magnifiques chimères et des balustrades donnant plein ouest et plein nord.

Depuis 2003, une succession de travaux ont été réalisés donnant au jardin une nouvelle dimension.

Les ifs donnant sur la Vallée de la Dordogne ont été sévèrement élagués permettant de leur redonner une certaine élégance et d’obtenir à long terme de magnifiques topiaires.

Dans le grand parc, de nombreuses espèces d’arbres ont élu domicile, notamment des cèdres de l’Atlas, un très beau hêtre, des chênes lièges, un micocoulier, des tulipiers de Virginie, un bel ensemble de cornouillers et de magnifiques pins parasols entre autres.

Informations utiles

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Tel: 05 53 59 31 21

https://www.milandes.com

24250 Castelnaud-la-Chapelle