Une visite des Halles en 3D ?
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Prenons de la hauteur...
Saint Pierre sur Dives jouit d’une situation géographique privilégiée. Bâtie au centre d’une région essentiellement agricole aux ressources très variées, pays d’herbages à l’est et pays de labours à l’ouest. Les avantages du lieu devaient attirer et retenir les populations, les marchands, les voyageurs et même les soldats.
On ignore l’importance du village qui se trouvait à cet endroit aux époques romaine et gallo-romaine mais ce qui est certain c’est qu’au XIe et XIIe siècle, il existait une agglomération suffisamment importante pour que l’on ait jugé utile d’y édifier un marché couvert.
Le Champ de Foire était la propriété de l’abbaye, dès le XIIe siècle il s’y tenait de nombreuses foires dont les revenus permettaient entre autre d’entretenir une léproserie installée à Mittois. C’est toujours aujourd’hui un lieu privilégié pour les animations et marchés.
Achevée d’être construite au XIIIe siècle, la halle servait de marché couvert aux moines bénédictins de l’Abbaye. Elle fut agrandie au XVIe siècle par l’abbé Jacques de Silly.
La halle que l’on visite aujourd’hui fût partiellement reconstruite en 1949, puisque détruite le lendemain soir de la libération de Saint Pierre sur Dives le 17 août 1944, victime des obus incendiaires lancés des hauteurs du bois de Quévrue, par l’arrière garde allemande en retraite.
Les Beaux-Arts n’ont pas hésité à dépenser une somme considérable pour reconstituer à l’identique cet édifice.
C’est ainsi que cette administration a poussé le souci du détail jusqu’à assembler les pièces de l’immense charpente de chêne de la même façon que l’avaient fait les charpentiers du XIe et XIIIe siècle ; à mortaises, goupilles et chevilles de châtaignier. Pas un seul boulon, un seul clou, une seule pointe, et les tuiles sont fixées au moyen de chevilles de bois façonnées à la main.
La halle mesure 70m de long et 20m de large. Charpente et couverture ont nécessité 290 000 chevilles ainsi que 144 500 tuiles, lesquelles mises bout à bout formeraient un long ruban de 32 km et qui empilées les unes sur les autres atteindraient la hauteur du Puy de Dôme (1465m). Cette construction a aussi nécessité 23 km de liteaux.
Le poids total des tuiles et de la charpente est d’environ 400 tonnes. La partie la plus ancienne est la partie nord.